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PARIS : Les droits de douane de Trump, un piège qui affaibl…

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PARIS : Les droits de douane de Trump, un piège qui affaiblit l’économie qu’il prétend défendre

Donald Trump dégaine à nouveau les droits de douane massifs : +10 % sur toutes les importations et +60 % sur les produits chinois.

De quoi faire trembler la concurrence… ou asphyxier les économies qu’il prétend défendre ?

Dans une tribune incisive et éclairante, Fidel Martin, Président d’Exoé, démonte mythes économiques et illusions politiques autour du protectionnisme à l’américaine. Derrière le coup de com’, une réalité : ce sont les entreprises, les consommateurs, l’innovation et l’emploi qualifié qui trinquent, des deux côtés de l’Atlantique.

👇 Lire la tribune juste en dessous !

Un éclairage essentiel, à l’heure où l’Europe pourrait aussi en payer le prix fort.

Par Fidel Martin, Président d’Exoé

Les vieilles recettes ont la vie dure

Donald Trump ressuscite son arme fétiche : les droits de douane massifs, censés protéger l’industrie américaine et rééquilibrer les échanges mondiaux. 10 % sur toutes les importations. 60 % sur les produits chinois. Des chiffres qui claquent. Mais derrière l’effet d’annonce, une réalité économique glaçante : ce sont les entreprises et les consommateurs américains, et, par ricochet, tous leurs partenaires commerciaux, qui paieront l’addition.

Car un droit de douane, ce n’est pas une sanction contre un pays étranger. C’est une taxe. Une taxe payée par l’importateur, donc intégrée dans les prix, donc reversée au client final. En 2018-2019, les mesures similaires de Trump ont généré plus de 80 milliards de dollars de surcoûts, absorbés par les entreprises et les ménages. Chaque foyer américain a vu ses dépenses augmenter de près de 1 300 dollars par an. Pas de relocalisations massives. Pas de renaissance industrielle. Juste une économie ralentie, désorganisée, plus chère.

Un protectionnisme aux conséquences désastreuses

Et le scénario se répète. Ce protectionnisme affiché, souvent applaudi à court terme, mine en réalité les fondations mêmes de la croissance. Il pénalise les chaînes d’approvisionnement mondialisées, complique l’accès à des composants stratégiques, ralentit l’investissement productif. Il pèse sur l’innovation, sur l’emploi qualifié, sur les marges des entreprises exportatrices.

Le coût est double : économique et stratégique. Car pendant que les États-Unis s’isolent, d’autres puissances, la Chine, l’Inde, l’ASEAN, négocient, signent, investissent dans des partenariats commerciaux plus ouverts. Ils construisent de l’influence. Et surtout, ils gagnent en compétitivité.

L’Europe également concernée

En Europe, nous ne sommes pas à l’abri. Il est important aujourd’hui d’accompagner de nombreuses entreprises dont l’activité dépend directement des échanges avec les États-Unis ou avec des fournisseurs asiatiques. Si les tarifs explosent, c’est toute une mécanique qui se grippe : délais, coûts, sourcing, arbitrages budgétaires… Et au bout de la chaîne : moins d’agilité, moins d’emplois, moins de marge pour innover.

Une économie fermée n’est pas une économie forte

À ceux qui voient dans ces droits de douane un acte de souveraineté économique, il faut répondre par des faits : une économie fermée n’est pas une économie forte, c’est une économie sous cloche. Et sous cloche, rien ne pousse vraiment.

À propos d’Exoé

Fondée en 2006, agréée par l’ACPR (CIB 17873) et régulée par l’AMF, Exoé propose une table de négociation experte pour les professionnels de la gestion d’actifs. Forte d’une équipe de 15 personnes, la société offre un service d’externalisation technologique, réglementaire et humain pour l’exécution des ordres des sociétés de gestion.

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