TOULON : « Le cinéma peut changer les regards et changer …
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TOULON : « Le cinéma peut changer les regards et changer les coeurs »
Stéphanie Pillonca est réalisatrice.
Mais elle est aussi et surtout une femme solaire, libre, engagée et épanouie. Habitée par sa passion de l’image, elle porte dans chacun de ses projets le témoignage lumineux de la beauté de la vie.
Née dans un petit village du Var, elle s’initie à la culture et aux images au Conservatoire d’Arts Dramatique de Toulon, avant de prendre à 20 ans la direction de Paris. Elle intègre par la suite la
prestigieuse classe libre du cours Florent pourtant, c’est en saisissant une opportunité qu’elle débutera véritablement sa carrière comme chroniqueuse sur TF1 pour l’émission people Exclusif. Après plusieurs années et des centaines d’heures de direct à son actif, Stéphanie à envie d’aller plus loin. Malgré son amour pour la comédie, elle se lasse du diktat physique imposé aux femmes dans le milieu de l’image.
En 2013, elle rencontre par hasard une femme porteuse d’un handicap lourd qui lui inspirera sont premier long métrage documentaire : Je marcherai jusqu’à la mer.
De ce succès s’ensuivent des envies et des rencontres qui la guident vers d’autres réalisations comme C’est toi que j’attendais, Apprendre à t’aimer, Handigang avec Théo Curin ou Invincible
Été, son deuxième long métrage documentaire pour le cinéma. Ce portrait d’Olivier Goy, un entrepreneur à succès qui a appris en 2020 être atteint de la maladie de Charcot, est une véritable
ode à la vie et à l’amour.
“On croit toujours qu’on va recevoir des puissants dans ce métier, que c’est eux qui vont nous permettre de nous réaliser en tant qu’individu. Et bien moi c’est une fille toute petite, toute vulnérable, toute abîmée qui a fait de moi une réalisatrice”. Stéphanie Pillonca.
Si les oeuvres de Stéphanie Pillonca diffèrent par leur forme, elles possèdent toutes un point commun : elles nous bouleversent, nous questionnent où nous indignent. Sa délicatesse et sa grâce lui permettent de traiter des sujets difficiles avec respect et pudeur et d’ainsi mettre en lumière la richesse des histoires d’hommes et de femmes ostracisés pour leur singularité.
Avec une filmographie éclectique mêlant documentaires, film historique, fictions, longs métrages ou encore séries, la longévité de Stéphanie dans le milieu est rare. Elle s’explique notamment par son adaptabilité et par la confiance qu’elle porte à son instinct.
Aujourd’hui, à 53 ans, elle fait partie de cette catégorie de femmes que la société essaie encore d’invisibiliser. Si son rôle de mère, qu’elle chérit, a profondément modifié son rapport à la vie et le regard qu’elle porte sur son métier, il a aussi renforcé sa conscience des injonctions qui pèsent sur les femmes.
“On demande beaucoup aux femmes, elles sont traitées avec plus de sévérité. Leur parcours ces 100 dernières années est fascinant et le futur porté par les nouvelles générations est plein d’espoir”.
“La seule question que je me pose c’est : est-ce que ça me touche ou pas ? Juste ça. Je n’aime pas l’opportunisme, je ne rentre dans les histoires que par l’émotion”.