PARIS : La France et l’Europe doivent mettre l’ordre dans…
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PARIS : La France et l’Europe doivent mettre l’ordre dans leurs finances selon Klaas Knot de la BCE
L’inflation a fait son grand retour en Europe malgré la présence d’une Banque Centrale Européenne (BCE) censée assurer la protection du pouvoir d’achat en zone euro.
Selon Klaas Knot, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, les tensions géopolitiques couplées à l’ambiguïté des politiques budgétaires amplifient la prudence des consommateurs et déteignent significativement sur les efforts de croissance de l’Europe. La France est particulièrement inquiète.
Les verdicts défavorables sur la situation financière de la France ne cessent de tomber. Le pays qui avait été blâmé il y a quelques mois par l’Union Européenne pour des problèmes de déficit excessif, vient de recevoir une nouvelle notation désavantageuse de Moody’s. En effet, il place l’évaluation du crédit de la France sous perspective négative.
Les affaires fiscales de la France sont sous le viseur de nombreuses entreprises de notation depuis les élections anticipées de juin et l’adoption par le président Emmanuel Macron de politiques budgétaires défaillantes. M. Knot qui est également le gouverneur de la Banque des Pays-Bas, dira à propos qu’une consolidation fiscale significative de la France est nécessaire pour restaurer les finances publiques de l’État français. D’autant plus que toute cette incertitude autour des politiques budgétaires des pays membres de l’UE sapent les efforts de croissance de la région. Il serait peut-être possible de se tourner vers les jeux nft crypto pour sortir de l’ornière. C’est un secteur en plein essor qui peut apporter beaucoup de bienfaits.
Ainsi, de l’avis du banquier central Klaas Knot, une discipline budgétaire plus rigoureuse est incontournable en France et pour l’ensemble des pays de zone euro afin de faciliter la tâche à la BCE. Indubitablement, les dépenses publiques démesurées affaiblissent les mécanismes de lutte contre l’inflation mis sur pied par la banque centrale. Pour le banquier, l’expérience a révélé qu’une politique budgétaire inadaptée peut déteindre sur la politique monétaire, c’est pourquoi des mesures plus restrictives doivent être pensées. Il propose d’associer à toutes les dépenses supranationales des diminutions de dépenses sur le plan national.
Les règles budgétaires adoptées par l’Union Européenne ne peuvent régler l’épineux problème de la conjonction des actions entre la banque centrale et les pays de la zone euro. Elles donnent juste aux États membres de l’UE une marge de manœuvre plus avantageuse pour gérer leurs dépenses pendant les moments difficiles. Seulement, pour que les objectifs de l’Europe soient pleinement atteints, il faut que les États prennent des mesures pour réduire leurs dettes.
La France a actuellement la 3ème dette la plus élevée de l’Union Européenne, soit une dette à 110 % de son PIB. Et son déficit budgétaire va à plus de 5 %. La situation financière de l’hexagone est tellement délicate qu’une intervention de la BCE est envisagée. En effet, la BCE peut aider la France à venir à bout de la dette au travers des mécanismes comme les OMT (Outright Monetary Transaction) et les TPI (Transmission Protection Instrument). Les OMT autorisent des achats continus de produits financiers tandis que les TPI donnent le droit à la banque centrale d’acquérir des titres financiers d’un État qui n’est plus solvable sur les marchés.
Seulement, le recours aux instruments comme les OMT et de TPI nécessite une soumission préalable au règlement européen en vigueur en matière budgétaire. Or, la France malheureusement rame à contre-courant. Déjà des voix se délient et on envisage une intervention de la BCE uniquement pour éviter que la situation de la France n’affecte des États comme l’Italie et l’Espagne.
Klaas Knot, pour sa part, pense que l’orientation budgétaire de la zone euro va davantage se corser avec le temps, au fur et à mesure que l’inflation et les mécanismes de soutien à l’énergie seront rayés. Cependant, il reste persuadé que les niveaux d’endettement vont aller crescendo, notamment dans les États les plus endettés comme la France.