PARIS : Héritage néofasciste, populisme et conservatisme
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PARIS : Héritage néofasciste, populisme et conservatisme
En Italie, le 25 septembre 2022, Fratelli d’Italia a remporté les élections législatives, dans le cadre d’une coalition des droites (que les Italiens qualifient de coalizione di centro-destra, c’est-à-dire « coalition de centre-droit »), comprenant Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, et la Lega, le parti de Matteo Salvini.
Cette victoire a débouché sur l’investiture du gouvernement dirigé par Giorgia Meloni.
Le succès électoral de Fratelli d’Italia, qui avait été anticipé, a suscité un regain d’intérêt pour ce parti de la part du monde académique, notamment pour l’identité de cette force politique. S’agit-il de la dernière manifestation d’une famille politique plongeant ses racines dans l’expérience fasciste, commencée un siècle plus tôt, ou bien s’agit-il d’une droite radicale populiste, en plein essor en Europe depuis les années 1990, ou encore d’un parti inédit, hybride, combinant des éléments de l’ancienne extrême-droite néofasciste, du populisme de droite et du conservatisme contemporain ?
Marco Tarchi dresse un bilan du débat actuel, analysant l’origine et l’histoire de cette force, ainsi que les éléments de continuité et de rupture avec les partis qui l’ont précédée et qui procèdent de la même filiation politique, à savoir le Movimento Sociale Italiano, le MSI, et l’Alleanza nazionale, l’AN. Le politologue met également en lumière les facteurs ayant déterminé la montée en puissance de Fratelli d’Italia, et les défis idéologique, organisationnel et européen auxquels ce parti est désormais
confronté.
Marco Tarchi,
Professeur de théorie politique et communication politique à l’École de Sciences Politiques Cesare Alfieri de l’Université de Florence.
SOURCE : Fondation pour l’innovation politique – La Newsletter du 18 octobre 2024.