PARIS : Harcèlement – Mobiliser les personnels de l…
Partager :

PARIS : Harcèlement – Mobiliser les personnels de l’Education nationale
Le harcèlement, ce sont d’abord des drames. Nicolas, Lindsay, Thibault, Ambre, Lucas, Chacun de ces prénoms résonne comme un échec pour nous tous.
Le harcèlement, ce sont des jeunes que la bêtise et la haine ont poursuivi à l’école, dans leurs clubs de sport, dans leurs loisirs, et souvent jusqu’à chez eux sur les réseaux sociaux. Ce sont des enfants, parfois visés en raison de leur handicap, de leur surpoids, de leur orientation sexuelle ; parfois pour un trait physique ou de caractère. Ce sont des parents confrontés à la pire des douleurs, et qui ont le sentiment de s’être battus sans avoir été écoutés.
Le harcèlement, ce sont des actes malveillants et répétés, qui touchent nos enfants, et mettent en péril leur santé physique et mentale. C’est un phénomène massif : au collège, ce sont en moyenne deux élèves par classe qui sont visés. Au total, près d’un million d’enfants ont subi du harcèlement au cours des trois dernières années. Concrètement, pour les enfants victimes : c’est une forme de violence, c’est la peur, la honte, l’angoisse, et parfois même l’irréparable.
Quelques illustrations concrètes de la mise en œuvre de la politique de lutte contre le harcèlement
Mobiliser les personnels à tous les échelons de l’éducation nationale
Si un élève (ou sa famille) n’ose pas ou ne souhaite pas signaler le harcèlement dont il est victime au sein de son établissement, ou s’il estime ne pas avoir été entendu, il peut prendre contact avec la ligne académique dédiée au harcèlement (liste sur education.gouv.fr), la plateforme nationale d’appel 3018 ou encore par courrier. La situation est alors prise en charge par les référents harcèlement de l’académie concernée.
Elle peut être résolue rapidement : dans l’académie de Poitiers par exemple, une situation de harcèlement signalée aux référents a été traitée dans les cinq heures qui ont suivi la réception du courrier d’alerte ; le principal a immédiatement reçu les enfants et les familles impliqués. Plus la détection est précoce, plus la situation a des chances d’être résolue rapidement. C’est le sens de la formation des équipes ressources pHARe.
Dans l’académie de Rennes, Olivier Le Magoarou, inspecteur pédagogique régional, relève que « les écoles et collèges qui ont mis en place le protocole sont satisfaits à 85% du traitement des situations d’intimidation ». Et pour parvenir à résoudre les situations les plus complexes, «les établissements sollicitent de plus en plus les référents départementaux sur les situations ». Ces personnels apportent alors leur expertise aux équipes des établissements pour restaurer des dynamiques de groupes positives. En accueillant la parole des victimes, en apportant des conseils aux chefs d’établissement, ils identifient les circonstances dans lesquelles les élèves impliqués vont pouvoir poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions et demeurent à l’écoute des familles jusqu’à la résolution de la situation.