PARIS : François CHIFFLART, peintre d’histoire et maître …
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PARIS : François CHIFFLART, peintre d’histoire et maître de l’eau-fort
Cette saison fait également la part belle à la découverte, de la création artistique moderne vietnamienne au musée Cernuschi, à l’œuvre de François Chifflart à la maison de Victor Hugo ou à la vie de Daniel Cordier au musée de la Libération.
La saison 2024/2025 de Paris Musées propose des dialogues remarquables dans les expositions Rodin-Bourdelle ou Modigliani-Zadkine et met à l’honneur des grandes figures de l’histoire de l’art telles que le peintre caravagesque Ribera au Petit Palais ou l’artiste Gabriele Münter – à qui le musée d’Art moderne consacre une première rétrospective – avec les créations de mode spectaculaires de Stephen Jones ou de Rick Owens au Palais Galliera ou avec la découverte du Paris d’Agnès Varda au musée Carnavalet.
Et s’interroge sur les évolutions et les bouleversements du monde en donnant à voir au MAM l’exposition L’Âge atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire ou encore en explorant l’année révolutionnaire 1793/1794 au musée Carnavalet ou encore le mariage et la condition des femmes dénoncés par Balzac au 19e siècle.
Peintre d’histoire, maître de l’eau-forte, épris d’idéal en art autant qu’en politique, François Chifflart (1825- 1901) a connu un parcours atypique, entre espérance et désillusion, où le succès le dispute à l’échec. Prix de Rome en 1851, malgré le succès des deux grands fusains qu’il présente au Salon de 1859, Chifflart, sans soutient de l’Etat, il peine à se faire connaitre et publie, comme moyen de communication novateur, un album de ses œuvres regroupant gravures et photographies. En 1867, on lui confie l’illustration des Travailleurs de la mer. Admirant profondément Victor Hugo, il s’enflamme pour ce projet et se rend à Guernesey.
Cette rencontre va être l’événement majeur de sa vie et sera suivie d’une longue correspondance, de dons d’œuvres ainsi que d’autres commandes d’illustrations qui font de lui le peintre le plus imprégné de l’œuvre du poète dans la seconde moitié du XIXe siècle. Esprit indocile et sans concession, poursuivi par son « guignon », Chifflart est de plus en plus isolé et vit grâce à ses eaux-fortes, ses dessins pour la presse et ses illustration. Restant attachée aux thèmes et à l’ambition de la peinture d’histoire, mais régénérée par sa technique et sa veine lyrique, sa peinture a souvent été mal comprise. Pourtant Chifflart emporte les éloges des amateurs et des poètes Hugo, Gautier, Baudelaire. Une redécouverte.
Exposition en collaboration avec le musée de l’Hôtel Sandelin à Saint-Omer