Du fait de problèmes de pouvoir d’achat les touristes français ont boudé le pays et les arrivées internationales ont elles aussi été en stagnation sauf à Paris…

Le bilan est loin d’être satisfaisant pour le pays alors que les Jeux Olympiques auraient faire battre des chiffres records au niveau touristique. Il n’en a rien été.

Tout d’abord, l’activité touristique en France a pâti du manque de touristes français cet été.

A cause des jeux Olympiques en partie (les français se rendant moins à Paris) mais surtout à cause d’une baisse du pouvoir d’achat du fait des fortes hausses des tarifs de l’électricité ainsi que de la hausse du coût des loyers du fait des obligations pesant sur les propriétaires avec les DPE. Une hausse des loyers qui devraient se poursuivre les coûts des rénovations énergétiques étant faramineux pour les propriétaires.

« Les considérations budgétaires sont la première raison de non départ, pour 36% des on-partants. Les enjeux financiers sont une des clés de lecture importante des évolutions des comportements observés : face à une contrainte sur leur pouvoir d’achat, les Français sacralisent leurs vacances, mais opèrent des ajustements sur leurs pratiques. Ainsi, 27% des Français déclarent être moins allés au restaurant cette année. L’été 2024 a également vu une moindre fréquentation des hébergements collectifs marchands (-5% pour l’hôtellerie de plein air sur juillet et août par rapport à 2023 sur l’ensemble de la saison et des taux d’occupation en baisse de -0,9 points dans l’hôtellerie), au profit des hébergements individuels, comme le locatif (+10% de nuits réalisées en juillet et +13% en août), souvent perçus comme plus avantageux économiquement et plus souple en termes d’organisation des vacances (notamment pour les courts séjours) » précise Atout France.

Alors que la France est mal gérée au niveau économique cela risque de ne pas s’améliorer dans les prochaines années, après la mauvaise stratégie sur l’énergie heureusement changée avec le retour sur le nucléaire, la dette va peser sur la croissance.

Au total, 65 % des français sont partis en vacances cet été soit une baisse de 2 % par rapport à 2023, ce qui fait que jusqu’à la mi-août les nuitées des clients domestiques étaient en retrait de 6 %.

Les chiffres ont ainsi été en retrait en juillet et stables en août.

Quant aux Jeux Olympiques ils n’ont pas apporté la vague de touristes internationaux espérée sauf à Paris.

« L’été 2024, tiré par les Jeux Olympiques, aura dans l’ensemble attiré autant de touristes internationaux que 2023, avec une fréquentation quasiment égale en terme de nuitées. Paris a bien évidemment le plus profité de cette manne, avec un nombre de touristes étrangers en hausse de 13% sur la période olympique.La période olympique a notamment contribué à l’attraction des clientèles lointaines, avec sur juillet et août des arrivées aériennes en hausse pour la Chine (+43%), le Japon (+13%) et les Etats-Unis (+13%). Les clientèles de proximité sont globalement stables, avec notamment de belles performances sur les marchés allemands et belges, et une moindre présence des clientèles britanniques par exemple, notamment au regard de l’intensité toujours croissante de la concurrence espagnole et italienne. Le tourisme international reste un formidable moteur de recettes pour la France : au mois de juillet, les dépenses internationales ont notamment augmenté de 8% par rapport à l’an dernier. Avant l’été, les dépenses cumulées des visiteurs internationaux en France s’élevaient à 32,5 milliards d’euros, en augmentation de 6% par rapport à 2023  » note Atout France.

Au final les performances françaises ont été très médiocres si l’on compare à l’Espagne, qui a accueilli 53,37 millions de touristes durant les 7 premiers mois de l’année à fin juillet soit 12 % de plus qu’en 2023. En juillet l’Espagne a accueilli 10,9 millions de touristes internationaux soit 7% de plus que l’an passé.

SOURCE : Business Travel.