PARIS : Débat, instaurer une deuxième journée de solidarité?
Partager :
PARIS : Débat, instaurer une deuxième journée de solidarité?
« OUI, d’abord sur le principe, car il y a urgence à répondre aux enjeux financiers qui se posent en France : 60 milliards d’€ d’économie cette année, 110 milliards sur 7 ans pour ramener nos déficits à 3% du PIB.
Surtout, il faut rappeler dans quel effet ciseau financier et démographique se trouve la prise en charge de la dépendance : d’ici à 2030, plus de 800 000 personnes à prendre en charge. Elles sont 1.5 million aujourd’hui, elles seront 2.3 millions. Le coût actuel de cette prise en charge 30 milliards d’euros, la prévision des besoins financiers est estimé à 50 milliards.
Donc dans ce contexte, on n’a pas d’autre choix que de trouver des sources de financement MAIS, dans quelles conditions?Notre pays déjà sur-imposé. On a coutume de dire qu’un salarié travaille déjà pour payer ses impôts et ses prélèvements jusqu’au 21 juillet de l’année. Donc ce qu’il faut privilégier, c’est la réduction des dépenses. Cependant, vu l’ampleur des enjeux, il faudra prendre le pb par les deux bouts, dépenses & recettes. Sur ce volet, il faut absolument éviter d’alourdir les charges de ceux qui travaillent au risque de pénaliser encore plus notre activité et notre compétitivité.
Pour ce faire, deux solutions :
– Effectivement demander de travailler plus, Soit par une journée de solidarité, environ 2.4 milliards d’euros attendus. C’est, en tous cas préférable à une augmentation des cotisations sociales et des impôts.
– Il y a cependant une piste qui n’est pas assez évoquée c’est celle de l’augmentation du taux normal de TVA. 1 seul point représente 7 milliards d’euros quand la journée de solidarité rapporte 2.4 milliards. L’avantage de cette mesure, est de faire contribuer les produits étrangers que nous importons ainsi que les touristes qui consomment sur le territoire français au redressement de nos finances publiques. Nos taux sont relativement bas par rapport à nos voisins européens qui ont bien compris que pour rester un pays productif, il ne fallait pas systématiquement, arbitrer en faveur de la consommation. »
Julien DEVEZE, Secrétaire national Les Centristes délégué au projet.
SOURCE : Les Centristes.