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PARIS : De nouveaux dirigeants et une opposition croissante à l’exploitation minière en eaux profondes

Les participants à la réunion de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) qui s’est tenue ce mois-ci à Kingston, en Jamaïque, dont un responsable de Environmental Justice Foundation (EJF), Martin Webeler, ont assisté à d’importants développements qui pourraient avoir un impact sur l’avenir de l’exploitation minière en eaux profondes. 

De nouveaux dirigeants et une opposition croissante lors des réunions de l’Autorité internationale des fonds marins.

L’Autriche, Malte, le Honduras, le Guatemala et Tuvalu ont rejoint les 27 pays qui ont déjà appelé à une pause de précaution dans l’exploitation minière en eaux profondes. Il s’agit là d’un nombre record de nations ayant déclaré leur soutien en si peu de temps.

Ce soutien sans précédent à une pause de précaution lors des réunions de l’AIFM témoigne de la reconnaissance internationale croissante du besoin urgent de mettre fin à l’exploitation minière en eaux profondes, a déclaré EJF. Steve Trent, PDG et fondateur de EJF, a commenté : « Cette vague de soutien à une pause de précaution de la part de nations du monde entier montre à quel point il devient difficile de plaider en faveur de l’exploitation minière en eaux profondes, face aux preuves accablantes qu’elle causerait des dommages environnementaux incalculables pour des minerais dont nous n’avons pas besoin ».

Au moment où les dirigeants de ces pays s’opposaient à l’exploitation minière en eaux profondes, l’AIFM elle-même se tournait vers un nouveau leadership. Le vendredi 2 août, Leticia Carvalho, océanographe brésilienne, a été élue au poste de secrétaire générale de l’AIFM, ouvrant ainsi une nouvelle ère pour l’organisme international. Le précédent secrétaire général, Michael Lodge, un avocat britannique soupçonné d’entretenir des liens avec l’industrie minière en eaux profondes, avait occupé ce poste pendant deux mandats.

Mme Carvalho a fait part de son souhait de donner la priorité à une plus grande transparence dans la gestion de l’AIFM et s’est prononcée en faveur d’une approche favorable à la conservation. Cela a fait renaître l’espoir que les grands fonds marins recevront enfin la protection dont ils ont besoin contre les intérêts commerciaux, et que les actions de l’AIFM seront le reflet des responsabilités qui lui incombent en matière de gestion du patrimoine commun de l’humanité, déclare EJF.

« Alors que des nations, des entreprises, des institutions financières, des scientifiques et des experts de premier plan s’opposent à l’exploitation minière en eaux profondes, il est temps que l’AIFM en tienne compte et veille à ce que la destruction des fonds marins dans les eaux internationales ne se poursuive pas. On peut désormais espérer que, sous la direction de Leticia Carvalho et compte tenu de ses priorités déclarées, l’opposition à l’exploitation minière en eaux profondes sera entendue », déclare M. Trent.

D’autres mises à jour importantes dans le monde de l’exploitation minière en eaux profondes sont attendues au cours des 12 prochains mois. The Metals Company a déclaré qu’elle soumettrait une demande d’exploitation minière à l’AIFM cette année, que des réglementations minières soient en place ou non. La France, historiquement championne du mouvement de lutte contre l’exploitation minière en eaux profondes, accueillera la conférence des Nations unies sur les océans en 2025, conjointement avec le Costa Rica. Avant les prochaines réunions de l’AIFM, début 2025, EJF espère voir davantage de nations, d’institutions financières et d’entreprises se prononcer en faveur d’une pause de précaution.