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PARIS : Dans la Seine, objets trouvés de la Préhistoire à…

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PARIS : Dans la Seine, objets trouvés de la Préhistoire à nos jours

Cette saison fait également la part belle à la découverte, de la création artistique moderne vietnamienne au musée Cernuschi, à l’œuvre de François Chifflart à la maison de Victor Hugo ou à la vie de Daniel Cordier au musée de la Libération.

La saison 2024/2025 de Paris Musées propose des dialogues remarquables dans les expositions Rodin-Bourdelle ou Modigliani-Zadkine et met à l’honneur des grandes figures de l’histoire de l’art telles que le peintre caravagesque Ribera au Petit Palais ou l’artiste Gabriele Münter – à qui le musée d’Art moderne consacre une première rétrospective – avec les créations de mode spectaculaires de Stephen Jones ou de Rick Owens au Palais Galliera ou avec la découverte du Paris d’Agnès Varda au musée Carnavalet.

Et s’interroge sur les évolutions et les bouleversements du monde en donnant à voir au MAM l’exposition L’Âge atomique. Les artistes à l’épreuve de l’histoire ou encore en explorant l’année révolutionnaire 1793/1794 au musée Carnavalet ou encore le mariage et la condition des femmes dénoncés par Balzac au 19e siècle.

L’exposition dresse un portrait de la Seine parisienne à partir d’une série d’objets recueillis dans son lit ou sur ses berges, présentés dans le parcours des vestiges de la Crypte archéologique de l’île de la Cité, en plein centre de Paris. Ces objets, issus de recherches ou de collectes, rappellent les interactions entre l’homme et le fleuve depuis la Préhistoire. Illustrée par une iconographie variée ainsi que par des restitutions numériques, l’exposition réunit plusieurs chercheurs en archéologie et rassemble près de 150 objets recueillis dans la Seine, dont chacun raconte Paris. Le fleuve qui a façonné Paris depuis les premières installations humaines jusqu’à nos jours a reçu quantité d’objets tombés, jetés, perdus, ou déplacés par les courants.

Tous témoignent de l’histoire de la Seine, de son évolution, de ses aménagements et de ses paysages, mais aussi de ses populations successives, leurs modes de vie, leurs croyances ou leurs combats. Présentées de manière chronologique, ces découvertes sont aussi l’occasion d’expliquer les méthodes scientifiques utilisées dans l’interprétation et la datation des vestiges et des objets archéologiques. Certains objets choisis appartiennent au registre de l’utilitaire : outils et dispositifs pour aménager la nature, armes pour chasser ou se battre. D’autres sont magiques et s’adressent à la bienveillance de la Seine en tant que divinité ou médiatrice.

Tous livrent des récits d’hommes et de femmes qui ont construit leur quotidien avec la Seine, qu’il s’agisse des chasseurs néandertaliens ou d’une population parisienne pieuse et superstitieuse. Leurs préoccupations sont encore les nôtres, composer avec l’environnement, exploiter la Seine, la surveiller et l’honorer en la protégeant. L’archéologie permet le décryptage scientifique de ces fragments de vie, magnifiés par le mystère et la matérialité des œuvres contemporaines de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, ainsi que par celle de Yan Tomaszewski.