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PARIS : C’est comme si on éclatait un écran d’un coup de …

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PARIS : C’est comme si on éclatait un écran d’un coup de marteau !

Des architectures éphémères immersives aux festivals, en passant par des œuvre au-sein de hauts lieux patrimoniaux et atypiques…

Visual System touche à tout et révèle, par le son et la lumière, les espaces dans lesquels on circule, se perd ou se promène, dans lesquels on peut danser, méditer, oublier ou inventer de nouveaux récits à ce qui nous entoure.

Comment est né votre collectif et que créez-vous ensemble ?

Valère Terrier – L’histoire de Visual System repose sur la manière dont on aborde la lumière, la vidéo et le son avec les nouvelles technologies. Quand la LED est apparue, elle a permis beaucoup de choses complètement impossibles avant. Quand on écoutait du son, on était complètement immergé, mais cette immersion par la lumière n’était pas vraiment possible. On utilise ces deux éléments de manière fusionnelle et parallèle. C’est comme si on éclatait un écran d’un coup de marteau – en une multitude de fragments de pixels – pour reformer l’espace autour de nous, à 360 degrés et s’immerger à l’intérieur. Grâce à la LED, on travaille une mélodie lumineuse de manière complètement contemporaine. On est partis de quelque chose qui n’existait pas et que l’on continue de développer au fur et à mesure. Des artistes comme James Turrell ou Dan Flavin sont des pionniers du travail de la lumière, mais ils n’avaient pas les outils que l’on a aujourd’hui et qui permettent une approche complètement différente. On a découvert cette électronique naissante, au début des années 2000. En 2007, Julien Guinard et moi-même, Valère Terrier, avons formé Visual System, dans lequel sont réunies, à la manière d’une troupe de théâtre, de nombreuses compétences différentes, qui vont de la construction au design en passant par la création visuelle, le motion design ou la musique. Pierre Gufflet nous a rejoints en 2010, Ambroise Mouline en 2012, pour former un noyau dur de quatre personnes, qui est amplifié en fonction des projets d’une dizaine de personnes, parmi lesquelles on peut associer des menuisiers ou serruriers, par exemple mais aussi des métiers de l’artisanat.

Pierre Gufflet – Notre travail peut s’expérimenter dans différents champs de création. Il permet de croiser des contextes de création qui restent, en général, assez séparés, comme les concerts et les installations immersives ou encore l’art contemporain.

Ambroise Mouline – C’est pour cela que l’exposition à Labanque s’appelle Chroniques : comme un récapitulatif de l’ensemble des champs de création qu’on a pu explorer, avec des expériences monumentales immersives comme celles que l’on réalise à l’Atomium à Bruxelles, d’autres plus frontales, de grande ou petite échelle. On y retrace toutes ces années de création et les différentes manières que l’on a eues d’aborder ce médium qu’est la lumière.