PARIS : Asterès analyse le rebond du climat des affaires …
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PARIS : Asterès analyse le rebond du climat des affaires en août
Le climat des affaires s’améliore en août.
Les indicateurs du climat des affaires rebondissent en août, tout en restant à des niveaux faibles. Le rebond pourrait être de courte durée, car les vents contraires sont nombreux.
Après une nette baisse en juillet, le climat des affaires a augmenté en août, et ce dans tous les secteurs de l’économie.
En août, le climat des affaires a gagné trois points. Cependant, ce rebond est insuffisant pour compenser la chute de 5 points en juillet et l’indicateur synthétique, à 97, reste inférieur à sa moyenne de long terme de 100. La baisse du prix du pétrole et une inflation plus modérée ou un « effet JO » peuvent expliquer ce rebond.
Le climat des affaires dans l’industrie, les services, le commerce, le bâtiment, ainsi que le climat de l’emploi connaissent tous une évolution comparable : un rebond en août qui ne compense pas la baisse de juillet et un niveau qui demeure inférieur à sa moyenne de long terme. La seule exception vient de l’industrie du bâtiment, où le climat des affaires se situe désormais à 100,6, soit légèrement au-dessus de sa moyenne de long-terme.
Le rebond des indicateurs conjoncturels en août risque de ne pas être durable. En effet, de multiples incertitudes et freins à l’activité risquent de peser sur l’opinion des entreprises et ne devraient pas être compensés par les évolutions positives.
L’incertitude politique brouille les prévisions des agents économiques. En France, l’absence de gouvernement ne permet pas d’anticiper la politique économique qui sera menée dans les mois et années à venir. De plus, dans un contexte de finances publiques dégradées, le prochain gouvernement quel qu’il soit aura des marges de manœuvre budgétaires très limitées, ce qui interdit d’espérer un soutien à l’activité via la dépense publique. Aux Etats-Unis, l’incertitude vient du programme économique de Donald Trump notamment, en ce qui concerne les entreprises françaises, à la possible hausse des droits de douanes américains. Enfin, un essoufflement de la croissance en Chine et aux Etats-Unis est en train de peser sur la conjoncture mondiale.
La bonne nouvelle vient du côté de l’inflation. Le prix du pétrole est orienté à la baisse, ce qui rend crédible l’anticipation d’une inflation durablement contenue. Dans ce contexte, une poursuite de l’assouplissement des politiques monétaires des banques centrales est probable, ce qui devrait notamment bénéficier au secteur du bâtiment.
Sylvain BERSINGER
chef économiste
Asterès est un cabinet d’études économiques et de conseil.