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NICE : Test du dispositif d’alerte et d’information &#821…

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Floriane Dumont
8 Oct 2023

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NICE : Test du dispositif d’alerte et d’information – La chaîne d’activation du dispositif FR-Alert 

La multiplication des crises, qu’elles soient d’origine naturelle, technologique ou issues d’une action humaine, a conduit à une réévaluation des dispositifs d’alerte et d’information des populations.

Les crises récentes ont mis en exergue la nécessité de pouvoir transmettre très rapidement et simultanément via le même vecteur tant le signal d’alerte que les bons comportements à adopter par nos concitoyens. L’accident de l’usine Lubrizol à Rouen (76) le 26 septembre 2019 constitue une des illustrations de ce besoin dont le périmètre s’étend à l’aune de nouveaux risques ou menaces (crise du Covid-19, volcan sous-marin à proximité de Mayotte, …). Afin de répondre aux obligations européennes, aux besoins opérationnels de gestion de crise, et aux attentes légitimes exprimées lors de l’accident de l’usine Lubrizol, l’État français a procédé au lancement officiel du programme FR-Alert, un outil d’alerte et d’information des populations par téléphone mobile qui compléte les dispositifs existants.

S’appuyant notamment sur des technologies permettant l’envoi massif et rapide de notifications, d’alertes ou d’informations prioritaires par rapport aux communications traditionnelles, ce nouveau vecteur d’alerte constitue une réponse adaptée à l’ensemble des crises face aux risques naturels et technologiques ainsi qu’aux effets des menaces. Au travers de cette nouvelle capacité, il est ainsi désormais possible d’informer la population en temps réel et dans la durée, que ce soit pour indiquer la posture à tenir, pour informer de l’avancée de la situation ou pour donner toute information permettant aux résidents d’une zone géographique spécifique de se prémunir efficacement en adoptant les mesures de protection adaptées. L’ensemble du territoire national sera couvert, en métropole et en outre-mer.

Ne nécessitant aucune installation spécifique sur les téléphones portables, ces messages alerteront leurs propriétaires situés dans une zone de danger via un signal sonore spécifique même si les téléphones portables sont en mode hors connexion. En parallèle, un plan de sensibilisation et d’information des populations sur ce nouvel outil et les conduites à tenir en cas de déclenchement du système national d’alerte sera déployé.

La chaîne d’activation du dispositif FR-Alert 

 La décision de l’utilisation de FR-Alert relève des préfets, mais peut s’exercer selon plusieurs modalités. En premier lieu, l’autorité compétente rédige le message sur le portail d’alerte multicanal (PAM) de l’État. Le PAM est l’interface numérique placée à la disposition des décisionnaires du déclenchement du dispositif FR-Alert pour transmettre les messages d’alerte et d’information en situation de crise.

 Il peut s’agir :

– du préfet de département ou du préfet de police, notamment lorsqu’il assure des missions de Directeur des Opérations de Secours (DOS) en cas de survenue d’un événement majeur sur le territoire de plusieurs communes au sein d’un même département, en cas de carence du maire au titre du pouvoir de substitution, en cas d’événement qui dépasse les capacités de réponse de la commune ou bien en cas d’événement de vaste ampleur.

– du maire de la commune concernée, en sa qualité de Directeur des Opérations de Secours (DOS), qui sollicitera alors le préfet de département pour décider de l’envoi du message via FR-Alert pour alerter les populations en complément des moyens déjà mis à sa disposition. Pour cette mise en œuvre, le maire transmettra à la préfecture la délimitation de la zone de danger et le texte du message à envoyer.

– du Premier ministre, pour les crises les plus graves affectant la totalité du territoire national ou une grande partie de celui-ci.

L’alerte, une fois rédigée, validée et saisie dans le portail d’alerte de l’État, est ensuite diffusée aux opérateurs de téléphonie mobile. Les opérateurs de communication électronique ont pour obligation d’acheminer gratuitement les messages d’alerte aux populations.

Les opérateurs assurent alors la transmission de l’alerte aux antennes du réseau couvrant la zone de danger.

 Les personnes se trouvant dans la zone de danger reçoivent alors immédiatement une notification d’alerte sur leurs téléphones portables : cela concerne tant les clients des opérateurs de téléphonie mobile que les personnes venant de l’étranger et bénéficiaires du service d’itinérance avec l’opérateur français, qui leur diffusera donc le message d’alerte. Suite à l’envoi du premier message, les autorités compétentes pourront, via le portail d’alerte, informer les citoyens des suites de l’événement via des messages successifs, avec la possibilité de faire évoluer tant la zone géographique de diffusion .