NICE : Dédicace de « Tu reviens ? », le 16 novembre à la …
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NICE : Dédicace de « Tu reviens ? », le 16 novembre à la librairie Masséna
Tu reviens quand ?
est composé comme un triptyque qui se développe entre Nice, la Provence et New York. Le récit principal est associé à un voyage dans le temps qui commence durant les années sombres de l’Occupation, à Nice. Humour et sensibilité se mêlent à travers des personnages nous entraînant dans les méandres de l’amitié, de l’amour et de ce qui les menace. Des instants de bonheur se heurtent au souffle incandescent de la tragédie. Le récit déploie également l’ombre de ceux qui se mentent à eux-mêmes, jusqu’à défier une certaine morale ou encore de ceux qui marchent à tâtons vers une vie accomplie. Pourtant, aucun personnage dans cette histoire n’est précisément à sa place, ou du moins pas à celle où l’on s’attendrait qu’il soit… Ancré dans le monde de l’art dans sa diversité parfois caricaturale, cet ouvrage nous montre qu’il est tout de même possible de trouver la sagesse au milieu du chaos, notamment dans un havre de paix en Provence.
HÉLÈNE JOURDAN-GASSIN
Auteure résidant à Nice (06)
Hélène Jourdan-Gassin est née à Nice. Elle est journaliste et galeriste, professions qu’elle exerce toujours. Au début des années 2000, elle évolue dans le monde de l’art entre Nice et New York. Elle partage désormais son temps entre ses activités d’arts plastiques et d’écriture, principaux sujets de son blog chezlolagassin.com. Tu reviens quand ? est son deuxième livre.
EXTRAIT
« Aurore ouvre ses volets en souriant. Le jardin est magnifique, les cerisiers sont en fleur, le grand magnolia aussi. L’avocatier regorge de fruits et les palmiers s’étirent au soleil. Elle est encore une fois surprise de l’arrivée si brutale du printemps sur sa ville, et de son passage qu’elle sait éphémère comme celui d’un papillon, l‘été vous tombant dessus d’un seul coup, alors qu’on n’a pas encore libéré du placard où elles ont été mises en quarantaine les robes légères. Elle aime ce soleil, sa maison, la lumière et la douceur méditerranéenne de sa ville. Tout ce qui fait qu’elle se sent les pieds dans cette terre et la tête inscrite dans le bleu incomparable de ce ciel du sud. » C’est ainsi que pourrait commencer le nouveau livre de Camille. Elle ne sait pas pourquoi ces quelques phrases se sont imposées, mais leur présence lui complique la tâche car elles n’évoquent rien de plus que ce bonheur de naître chaque matin qui la pousse à vivre et à écrire. À peine remise des émotions que la sortie de son premier livre lui a procurée, pourquoi vouloir se lancer dans un deuxième bouquin, un peu à l’aveugle, se disant qu’en se jetant à l’eau, l’histoire allait se mettre à vivre au fur et à mesure de l’écriture ? Un vieux dicton lui revient en mémoire et le fait sourire : « L’appétit vient en mangeant ». Elle se découvre, en effet, un énorme appétit pour l’écriture…
QUATRIEME DE COUVERTURE
« Hélas, je grandissais aussi parce que je voyais bien que maman ne me protégeait plus comme avant. Il lui arrivait d’aller en ville voir des amis et de me laisser seule à la maison. Je trouvais ça triste, mais je me disais que ça devait être inévitable quand on commençait à devenir grand. Je la voyais se préparer – j’étais très attentive à sa façon de se faire belle depuis l’épisode de la gare – et je savais qu’elle allait partir, alors je lui disais, au bord des larmes : “Tu reviens quand ?”. Elle me serrait dans ses bras en riant et répondait : “Le plus vite possible !”, comme si elle ne pouvait pas faire autrement. »