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NEW YORK : La High Seas Alliance salue le geste des Maldives et de Singapour, premiers pays d’Asie à ratifier le traité sur la Haute Mer

La High Seas Alliance félicite les Maldives et Singapour, qui deviennent aujourd’hui les premiers États asiatiques à ratifier officiellement le nouveau traité sur la Haute Mer1, et rejoignent ainsi les Palaos, le Chili, le Belize, les Seychelles, Monaco, Maurice, les États fédérés de Micronésie et Cuba en tête de la course à la ratification.2

Ces deux États ont formellement déposé leurs instruments de ratification à l’occasion d’une Cérémonie des traités organisée cette semaine au siège de l’ONU dans le cadre de son Assemblée générale, soit un an après l’ouverture officielle du traité sur la Haute Mer à la signature des États membres de l’ONU et le lancement de la course à la ratification. Le nombre total de pays ayant ratifié le traité atteint désormais la dizaine.

« Nous félicitons les Maldives et Singapour qui font entrer aujourd’hui l’Asie dans la course à la ratification et permettent au monde de se rapprocher des 60 ratifications nécessaires à l’entrée en vigueur du traité. La direction montrée par ces pays en ratifiant rapidement le traité envoie un message clair sur l’importance de travailler ensemble si nous voulons assurer une meilleure gestion de notre océan pour les générations futures. Nous espérons que l’annonce de ces nouvelles ratifications incitera d’autres pays d’Asie et du monde entier à amplifier leurs propres efforts de ratification », a déclaré Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.

La coalition a également applaudi six pays – dont cinq sont des États africains – pour avoir signé le Traité : la Gambie, le Liberia, le Kenya, le Botswana, la Côte d’Ivoire, São Tomé-et-Principe, et la Jamaïque. Au total, 98 pays ont exprimé leur intention de ratifier en signant le Traité, et 10 l’ont ratifié3, tandis que de nombreuses autres nations sont encore en cours de ratification au niveau national.

Cinquante nations doivent encore ratifier le Traité pour qu’il entre en vigueur. Il deviendra alors la première législation internationale globale à imposer la conservation et la gestion de la biodiversité au-delà des juridictions nationales (BBNJ) dans le monde. Son entrée en vigueur contribuera de façon cruciale aux objectifs internationaux de lutte contre les crises du climat et de la biodiversité, dont la cible fixée par le sommet de l’ONU sur la biodiversité en décembre 2022, qui vise à protéger au moins 30 % de l’océan d’ici 2030.

La Haute Mer, c’est-à-dire les eaux internationales que se partage l’humanité et qui couvrent la moitié de notre planète, soutient certains des écosystèmes les plus importants, mais aussi les plus menacés sur Terre. Les carences de sa gouvernance l’ont rendue incroyablement vulnérable à la surexploitation, et elle est à l’heure actuelle une des régions les moins bien protégées de notre planète, avec à peine 1 % d’eaux hautement protégées.

« Une fois en vigueur, le traité sur la Haute Mer nous permettra enfin de mieux défendre notre océan contre les activités qui le détruisent. Il ouvrira une nouvelle ère de protection de l’océan par la création de réseaux d’aires marines protégées dans les eaux internationales. Il est également important de noter que le traité vise à corriger les inégalités entre les pays en facilitant l’accès à davantage de financements, de technologies, d’instruments et de bénéfices tirés des ressources génétiques marines. Cela est particulièrement important pour l’Asie, où de nombreux pays en développement ont besoin de soutien pour intensifier les actions visant à protéger certains des plus grands et des plus divers écosystèmes marins de la planète, qui sont sous pression en raison des menaces anthropiques et des impacts du changement climatique.», ajoute Rizza Sacra-Dejucos, coordinatrice régionale pour l’Asie de la High Seas Alliance.

La High Seas Alliance et sa soixantaine d’organisations membres collaborent avec les États pour obtenir les 60 ratifications nécessaires à l’entrée en vigueur du traité sur la Haute Mer avant la Conférence de l’ONU sur l’océan qui se tiendra en France en juin 2025.