NANTES : Début 2025 les Nantaises et les Nantais peuvent …
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NANTES : Début 2025 les Nantaises et les Nantais peuvent choisir les noms de 2 futurs pôles associatifs
Les pôles associatifs sont des lieux essentiels à la vie des quartiers et contribuent à leur dynamisme.
En complément du réseau des équipements associatifs, ces pôles permettent de maintenir une vie associative, de favoriser le vivre-ensemble et de proposer des services publics en proximité. En ce début d’année 2025, alors que les travaux de construction des futurs pôles associatifs du Coudray (Malakoff Saint-Donatien) et Winnipeg (Nantes Nord), se poursuivent, avec des livraisons attendues d’ici fin 2025/début 2026, il est proposé aux habitantes et habitants de choisir leurs futurs noms, parmi 3 noms de citoyennes françaises ayant marqué l’histoire locale ou nationale. Cette initiative s’inscrit dans la démarche volontariste de la Ville de Nantes engagée depuis 2016 pour féminiser ses noms de rues et d’équipements et rendre plus visibles des femmes oubliées ou invisibilisées.
Nom du futur pôle associatif Winnipeg : votes du 13 janvier au 11 février 2025
D’ici début 2026, le pôle associatif Winnipeg rouvrira ses portes, après plus d’un an de travaux de réhabilitation, dans le quartier de Nantes Nord. Cet équipement entièrement remis à neuf accueillera au rezde-chaussée le Pôle Solidaire de l’Accoord Bout des Pavés et à l’étage deux grandes salles d’activités, une cuisine équipée et un bureau de permanences associatives. Pour marquer ce nouveau départ, depuis le 13 janvier et jusqu’au 11 février, il est proposé aux habitantes et habitants de choisir un nouveau nom parmi trois noms de femmes artistes-peintres françaises du XIXe siècle :
- Suzanne Valadon (1865-1938)
Maria Clémentine Valadon est d’abord modèle pour de nombreux artistes : Puvis de Chavannes, Renoir, Toulouse-Lautrec… Elle se fait alors appeler Maria et tire parti de ces séances de pose en observant et en retenant les pratiques et les techniques de ces différents peintres. Elle le signe « Suzanne Valadon », adoptant le nom que ToulouseLautrec lui donne. Elle rompt avec l’idéalisation traditionnelle des corps des femmes et s’intéresse aux gestes et mouvements du quotidien. Elle a aussi l’ambition d’embrasser tous les genres modernes de son époque : le nu, le portrait, mais également la nature morte et le paysage.
Son travail est très tôt reconnu par la critique et ses œuvres connaissent le succès sur la scène des avantgardes parisiennes. En 1894, elle est l’une des premières femmes à exposer au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Sa notoriété croissante lui ouvre des portes : elle expose régulièrement chez Berthe Weill, au Salon des Indépendants ou encore au Salon d’Automne, dont elle devient membre en 1920. Elle rejoint en 1933 la Société des Femmes Artistes Modernes. Suite à son décès en 1938, elle laisse derrière elle une œuvre de près de 500 toiles et 300 œuvres sur papier.
- Marie Laurencin (1883-1956)
Marie Laurencin apprend la peinture sur porcelaine puis suit ensuite les cours de dessin de la Ville de Paris de l’Académie Humbert. Un temps sensible au fauvisme, elle simplifie et synthétise les formes sous l’influence du cubisme. Elle participe régulièrement aux expositions des peintres cubistes : c’est avec eux qu’elle est présentée au Salon des indépendants. En 1921 commence pour elle une période de grand succès : elle expose régulièrement, vend beaucoup et reçoit de nombreuses commandes. Ses peintures représentent essentiellement de jeunes adolescentes, des femmes et des enfants. Avec des teintes pastel, des traits délicats, elle propose une figure idéalisée de la féminité mais aussi une certaine image de la femme libérée des années 1920. Elle peint également les portraits des célébrités parisiennes de l’entre-deux-guerres et réalise des décors de théâtre, en particulier pour les Ballets Russes. Outre la peinture, Marie Laurencin produit aussi des gravures et des travaux d’arts décoratifs. Marie Laurencin décède en 1956. Depuis les années 1990, son œuvre fait l’objet d’un regain d’intérêt, notamment grâce à son succès au Japon.
- Séraphine de Senlis (1864-1942
) Séraphine Louis se met à peindre à l’âge de 42 ans des natures mortes de petit format et à dessiner des fleurs sur des céramiques, après avoir été au début de sa vie femme de chambre au service de la bourgeoise dans les environs de Senlis. Elle fabrique elle-même ses couleurs. Son talent est repéré par un de ses patrons, Wilhelm Uhde, critique d’art et collectionneur allemand qui lui achète plusieurs tableaux. Ses œuvres représentent une végétation luxuriante et exubérante, avec des motifs récurrents de fleurs, fruits, plumes, peints dans des tons lumineux. Grâce à Wilhelm Uhde, elle participe à de nombreuses expositions, dont celle des « Peintres du Coeur sacré » en 1928 où elle expose aux côtés d’autres artistes autodidactes comme le Douanier Rousseau. On la surnomme alors « Séraphine de Senlis ». Elle connaît alors une certaine renommée, et ces tableaux sont notamment acquis par des musées en France et à l’étranger. Mais, à partir de 1930, se sentant abandonnée, et en proie à des angoisses et des délires paranoïaques, elle plonge dans une grande détresse mentale. En 1932, elle est internée à l’hôpital psychiatrique de Clermont-de-l’Oise. Elle cesse alors de peindre. Oubliée de tous, elle y meurt en 1942, probablement de sous-nutrition. En 1972, une exposition monographique est pour la première fois consacrée à l’artiste ; elle a lieu là où Séraphine Louis a peint, au musée de Senlis. Sa vie a été portée à l’écran par Martin Provost dans un film sorti en 2008, où elle est incarnée par Yolande Moreau. Ce film la fait connaître du grand public.
Comment voter ?
> En ligne : https://framaforms.org/votez-pour-le-nouveau-nom-du-pole-associatif-winnipeg-1736515934
> Dans différents lieux d’accueil du quartier :
– Maison de quartier La Mano, 3 rue Eugène Thomas (9h-12h30 /13h45-17h30)
– Médiathèque Luce Courville, 1 rue Eugène Thomas (13h-18h et 10h-19h le mercredi)
– Centre Socio-culturel Boissière Sensive, 9bis rue Jean de La Bruyère (9h30-12h30/14h-18h30 et 14h18h30 le lundi et mardi)
– Centre Socio-culturel Bout des Landes, 12 rue Concarneau (10h-12h/14h-18h)
– Centre Socio-culturel Bout des pavés / Chêne des anglais, 14 rue de la Coulée (lundi, mercredi et jeudi 9h12h/14h-18h et le mardi, 14h-18h)