MARSEILLE : Une reprise graduelle de la production de cré…
Partager :
MARSEILLE : Une reprise graduelle de la production de crédits à l’habitat
Nouvelle baisse sensible des taux d’intérêt et confirmation d’une reprise graduelle de la production de crédits à l’habitat depuis avril.
La production CVS de crédits à l’habitat (hors renégociations) s’établit à 8,6 Mds€ en juin, en légère progression par rapport au mois précédent (8,1 Mds€ en mai, après 8,9 Mds€ en avril et 6,9 Mds€ en mars).
Cette hausse s’inscrit dans un contexte de poursuite de la baisse du taux d’intérêt moyen hors frais et assurances des nouveaux crédits à l’habitat (hors renégociations) en juin : 3,70%, après 3,83 % en mai, soit une baisse de 47 points de base depuis un plus haut atteint en janvier 2024.
L’utilisation de la marge de flexibilité des banques vis-à-vis de la norme HCSF progresse en juin (15,6%, après 14,9 % en mai) tout en restant significativement inférieure à l’enveloppe globale de 20 %.
Données sur l’accès au crédit immobilier des primo-accédants
La Banque de France collecte des informations complémentaires auprès des banques résidentes sur les crédits à l’habitat, qui permettent de décomposer les prêts à l’habitat selon leurs caractéristiques ainsi que celles des emprunteurs (montant du prêt, nombre de prêts, durée moyenne, primo-accédant ou non…). Cette publication exploite cette information, plus granulaire, sur la base des remises d’un échantillon de 12 banques représentant 90% de l’encours total de prêts.
L’analyse des données montre que :
– La part des emprunteurs primo-accédants recourant à un crédit à l’habitat pour l’acquisition d’une résidence principale continue à représenter environ la moitié de la production de crédits, une proportion légèrement supérieure à la moyenne observée depuis 2015.
– La durée moyenne des nouveaux prêts à l’habitat pour l’acquisition d’une résidence principale est légèrement inférieure à 23 ans pour l’ensemble des emprunteurs et de 23 ans et 5 mois pour les primo-accédants.
Complément méthodologique
– Les ‘particuliers’ forment un sous-ensemble du secteur des ‘ménages’ qui inclut également les entrepreneurs individuels.
– Sont ici présentés les seuls crédits distribués aux particuliers résidents par des Institutions Financières Monétaires résidentes.
– Les taux de croissance des encours sont calculés à partir des variations d’encours (opérations de titrisation incluses) en corrigeant d’effets ne résultant pas de transactions économiques avec la clientèle, en particulier les passages en perte de créances irrécouvrables (pour des raisons techniques, les effets des variations des cours de change ne sont pas corrigés).
– Les taux de croissance annuels sont ceux des prêts mis en place, la production des nouveaux crédits représente les nouveaux crédits octroyés, même lorsqu’ils ne sont pas encore effectivement versés à l’emprunteur, conformément à la méthode harmonisée de la BCE ; la production de nouveaux crédits diffère donc des variations mensuelles d’encours de crédits (encours enregistrés après le décaissement effectif des fonds et diminués des amortissements des anciens crédits).
– Conformément aux définitions harmonisées de la BCE, les taux recensés sont des taux effectifs au sens étroit (TESE), ils correspondent à la composante intérêt du Taux Effectif Global (TEG)
– La BCE publie désormais un taux de croissance annuel (TCA) de l’encours des crédits à l’habitat en zone euro corrigé des effets de la titrisation et des cessions de créances. Cet indicateur est intégré pour la première fois à l’occasion de la publication des chiffres de novembre 2023 (graphique p3 en haut à gauche), en remplacement du TCA non corrigé de ces effets utilisé jusqu’en octobre 2023. Cela permet d’améliorer la comparaison avec les autres pays dont les TCA intégraient déjà cette correction. Le taux de croissance annuel des encours corrigés des effets de titrisation/cessions s’établit à +0,7 % en novembre pour la zone euro contre +0,3 % pour l’indicateur non corrigé.