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MARSEILLE : Les pollinisateurs sauvages, alliés de la bio…

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MARSEILLE : Les pollinisateurs sauvages, alliés de la biodiversité

Moins connu que les abeilles domestiques, les pollinisateurs sauvages représentent pourtant un chaînon essentiel de la biodiversité.

Près de 90 % des plantes à fleurs dans le monde dépendent, au moins en partie, de la pollinisation pour se développer. Focus sur ces travailleurs de l’ombre.

Derrière le mot « abeilles » se cache une multitude d’abeilles sauvages : abeilles tisserandes, charpentières, halictes, mégachiles, colettes, bourdons… Environ 20 000 espèces ont été décrites à ce jour à travers le monde, dont un millier en France. Parmi les milliers d’autres pollinisateurs, on compte principalement les hyménoptères (abeilles, fourmis, guêpes, etc.), les diptères (mouches, moustiques, moucherons, etc.), les coléoptères (cétoines, hannetons, etc.) ou encore les lépidoptères (papillons).

Des espèces en déclin

Si l’abeille mellifère, du fait d’étroites adaptations à la récolte du pollen et du nectar, joue un rôle important dans la pollinisation des cultures, la participation des insectes sauvages est elle aussi considérable. Elle ne pourrait d’ailleurs pas être compensée par la seule pollinisation assurée par l’abeille mellifère. Le rapport d’évaluation de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) sur les pollinisateurs (2016), précise : « une communauté de pollinisateurs présentant une grande diversité fournit généralement une pollinisation des cultures plus efficace et plus stable qu’une seule espèce ».
Les plantes à fleurs et les insectes pollinisateurs sont interdépendants. Ce qui affecte les pollinisateurs affecte les plantes à fleurs, et inversement. Or, depuis plusieurs décennies, la diminution des insectes pollinisateurs sauvages et les pertes croissantes de colonies d’abeilles mellifères nuisent à la diversité du vivant. Aujourd’hui, le déclin des pollinisateurs est une réalité mondiale : 1 espèce sur 10 d’abeille et de papillon est menacée d’extinction selon l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En cause principalement : l’agriculture intensive et l’uniformisation des paysages ; l’utilisation de pesticides ; l’artificialisation des sols qui détruit les habitats (70 % des abeilles sauvages nichent dans le sol) et le changement climatique qui modifie leurs conditions de vie, avec par exemple une sortie plus précoce de certains insectes, obligés de s’adapter car la floraison dont ils dépendent est bouleversée.

Quelles actions pour les protéger ?

Les Plans Nationaux d’Actions mis en place en application de la Stratégie Nationale Biodiversité visent à définir les actions nécessaires à la conservation et à la restauration des espèces les plus menacées. Le Plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation 2021-2026 rassemble des mesures concrètes en faveur des insectes pollinisateurs sauvages et des abeilles domestiques pour restaurer leurs habitats et améliorer leurs ressources alimentaires disponibles, ainsi que pour restaurer les services écologiques rendus par la pollinisation.
La Région Sud propose quant à elle un cadre de financement unique regroupant plusieurs dispositifs pour la préservation, la reconquête et la valorisation de la biodiversité terrestre.
A travers ce cadre d’intervention, la Région soutien des actions de connaissances et de préservation des abeilles et des pollinisateurs tout comme les travaux et équipements sur les habitats prévus dans les plans nationaux et régionaux d’actions (PNA et PRA) en faveur des espèces.

SOURCE : Région Sud