Les ratios d’endettement dans le privé se replient tandis que ceux dans le public augmentent dans la zone euro au T1 2024.

L’endettement privé comme public reste nettement plus élevé en France qu’ailleurs en Europe.

• Au premier trimestre 2024, le taux d’endettement des agents non financiers privés est de nouveau en baisse par rapport au trimestre précédent, grâce principalement à la contribution de la progression du PIB en valeur dans les quatre zones (États-Unis, Japon, zone euro et Royaume-Uni).
• Dans la zone euro, le ratio de dette privée continue de diminuer par rapport au trimestre précédent (- 1,0 pp après -1,9 pp). Parmi les grands pays, le ratio français est celui qui diminue le plus (-2,2 pp contre -1,2 pp pour l’Italie et l’Espagne et -0,7 pp pour l’Allemagne). À 136,6 %, il demeure cependant le seul s’établissant au-dessus de 100 % parmi les grands pays de la zone euro ; il est aussi le plus élevé parmi ces derniers tant pour les ménages que pour les sociétés non financières (SNF).
• En ce qui concerne le ratio d’endettement des SNF : le ratio d’endettement brut s’élève à 75,2 % du PIB en France, toujours très au-dessus de celui des autres grands pays et de la moyenne pour la zone euro (55,4 %) ; mais l’endettement net des SNF françaises, c’est-à-dire leur dette brute diminuée de la trésorerie détenue, se situe à un niveau bien moindre, même s’il reste plus élevé que dans les autres pays, à 39,1 % en France contre 28,3% en moyenne en zone euro.

Taux d’endettement des administrations publiques (en % du PIB)

Au premier trimestre, le taux d’endettement des administrations publiques de la zone euro augmente de 0,5 point de PIB par rapport au trimestre précédent. Parmi les grands pays, le ratio de l’Allemagne diminue légèrement (-0,2 pp) tandis que les ratios des autres pays augmentent (+1,2 pp pour l’Espagne, +0,8 pp pour la France et +0,4 pp pour l’Italie).
En dehors de la zone euro, le ratio de dette publique diminue au Royaume-Uni (-0,8 pp) ainsi qu’au Japon (-0,3 pp). Il augmente en revanche aux États-Unis (+0,6 pp).

Compléments

L’endettement des SNF françaises comprend, pour chacun des secteurs considérés, les crédits obtenus des intermédiaires financiers résidents et non-résidents (donc à l’exception des crédits intra-groupes et inter-entreprises ainsi que des crédits commerciaux) et les encours de titres émis en valeur nominale. Pour les autres pays, dont les données sont moins détaillées, l’endettement des SNF sous forme de crédits est calculé en retirant du total des crédits reçus le montant des prêts à l’actif de ces mêmes SNF. Ils concernent essentiellement des opérations entre entreprises affiliées résidentes et non-résidentes.