LYON : Eboulement en Maurienne, les usagers du réseau ferroviaire et de la route en danger
Alors que depuis 1975, le BRGM a alerté sur les risques d’éboulement à cet endroit précis, les travaux nécessaires à la sûreté des déplacements n’ont pas été réalisés.
Depuis près de 50 ans ni la voie ferrée ni la route n’ont été réellement sécurisées alors qu’elles sont essentielles pour les déplacements des résidents de la vallée, la desserte de Modane, de la haute Maurienne et de l’Italie.
Au contraire pour des raisons inavouables, les usagers des réseaux ferré et routier n’ont échappé à un risque d’accident mortel que par chance.
Le journal le progrès rapporte les propos du capitaine de gendarmerie et indique : Le phénomène « était attendu » par la Maison technique du département, en charge du suivi du réseau routier, mais « il faut s’assurer que la purge totale a bien eu lieu ».
Ainsi les pouvoirs publics avaient connaissance des risques pour les infrastructures et leurs usagers, mais sur cette zone identifiée rien n’a été entrepris pour protéger la route et la voie ferrée en les couvrant efficacement, alors qu’elles sont indispensables pour les transports franco-italiens, de la vallée et des stations.
Aujourd’hui les promoteurs du Lyon-Turin osent écrire sur les réseaux sociaux qu’avec leur projet, les circulations seraient sécurisées ! Ils démontrent que la sûreté des déplacements des habitants de la Maurienne n’est pas leur préoccupation puisque ce projet de tunnel n’apporte rien à celles et ceux qui circulent sur la route ou sur le réseau ferré de la haute Maurienne ou Modane à Saint Jean de Maurienne.
Le Ministre délégué aux transports est annoncé en Maurienne ce jeudi 31 août. Nous espérons qu’il ne se joindra pas à ces déclarations indécentes et méprisantes pour les habitants et les personnes qui travaillent dans les vallées et sont aujourd’hui privés d’infrastructures de transports par manque d’investissement public.
Nous lui demandons d’assurer la sûreté des déplacements de tous les usagers des réseaux ferroviaires et routiers et de ne pas les mettre en danger en n’agissant pas, malgré les alertes répétées. Nous lui demandons d’engager immédiatement les travaux utiles de protection des infrastructures ferroviaires et routières.
http://infoterre.brgm.fr/rapports/75-SGN-043-JAL.pdf
Si comme le disent les promoteurs du tunnel, une nouvelle ligne « gommant les Alpes » doit redonner une place concurrentielle au rail, nous devrions trouver sur plus de 70 % du réseau ferré français « de plaine » une activité fret ferroviaire florissante.
