500 kg de sardines ont régalé 1 200 lavandourains à l’occasion de la fête des pêcheurs !

Après deux années de restrictions, c’est autour d’une fête des pêcheurs que se sont retrouvés 1 200 lavandourains autour d’une sardinade géante, offerte par la municipalité.

Sous un soleil de plomb face à la mer, l’esprit de village a pris tout son sens avec cette dégustation de 500 kg de sardines.

Gil Bernardi, le maire, a rappelé, en accueillant les convives : « Cette fête des pêcheurs autour des sardines nous rappelle que le Lavandou était le 1er port de pêche sardinier de Méditerranée avec 45 bateaux en 1890. Cette fête est aussi l’occasion de nous rassembler autour de nos pêcheurs et de les remercier. Car, je ne veux rien oublier du rôle qu’ils ont joué dans le passé pour l’essor du Lavandou, ni durant des heures sombres que nous avons pu traverser ». Être petit-fils de pêcheur et neveu de Tonton Paul (prenant la mer avec son papa dès l’âge de 13 ans), comporte, en effet, des obligations et notamment ce précieux message de solidarité qui honore cette profession : « Chez nous, aucune famille n’a jamais été laissée dans le dénuement. Il y a toujours un bol de soupe et un poisson à offrir à ceux qui sont dans la difficulté. Chez nous, le partage, simple, fait partie de l’ADN »

Et ce simple repas a accueilli des familles ukrainiennes, en toute discrétion. Le loto qui suivait leur était dédié : «  Ils sont nos hôtes, tout comme le petit port a su accueillir ceux, venus de Ligurie ou de Catalogne, qui ont trouvé, ici, de quoi nourrir leurs familles. Tous rassemblés dans la symbolique de quelques sardines », a conclu le premier magistrat.

Quelques heures avant cette journée, qui va compter comme l’un des grands rendez-vous du printemps, une causerie dans la salle d’honneur de la mairie a évoqué les pêcheurs et les ressources de la mer avec Antoine Vitielllo. Âgé de 84 ans, fils de pêcheurs à la langouste d’origine italienne, est arrivé en 1960 de La Galite (archipel Tunisien), à l’indépendance de ce pays. A 22 ans, il prend la relève du métier de ses ancêtres sur le Sainte-Thérèse, le bateau de son père et de son oncle. Durant 16 années, il est le premier prud’homme des pêcheurs du Lavandou, et élu au conseil municipal, avant de prendre sa retraite en 1996.

Texte et photos Francine MARIE.