LA SEYNE SUR MER : Petit déjeuner des entreprises, deux heu…
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LA SEYNE SUR MER : Petit déjeuner des entreprises, deux heures d’échanges sur l’attractivité de la commune
Le 10 octobre dernier au casino Joa, une cinquantaine d’entrepreneurs ont rejoint le petit déjeuner des entreprises organisé par la Ville.
L’occasion pour le maire, Joseph Minniti, de présenter un point d’étape des grands projets structurants pour La Seyne. Ont été évoqués : la Cité Bleue, la corniche de Tamaris, le NPNRU du centre-ancien mais également le chantier du futur porte-avion et l’édification du futur port de plaisance de Port Grimaud.
« Vos témoignages sont encourageants pour La Seyne et pour nous tous ». A l’issue des deux heures d’échanges entre entrepreneurs et pouvoirs publics, le maire, Joseph Minniti, s’est félicité d’un partenariat reflétant « la vitalité et l’attractivité de la commune ». « Le temps de l’administration est toujours plus long que celui des entreprises », observe -t-il avant d’égrainer les procédures propres à la Cité Bleue.
Plus immédiat, la rénovation de la corniche de Tamaris devrait débuter au 2ème semestre 2026. « Voilà 50 ans que nous attendons cela. Je n’ai pas envie de laisser partir ailleurs dans TPM les 40 millions d’euros investis », insiste Joseph Minniti. La portion entre les forts de l’Eguillette et Balaguier étant trop étroite pour accueillir la chaussée, la piste cyclable et le trottoir, le maire propose une voie partagée entre ces deux derniers, de manière à conserver le double sens de la chaussée.
Du côté du centre ancien, la réhabilitation de l’hypercentre (NPNRU) doit commencer en février prochain. « L’avenue Hoche et la place Martel-Esprit vont voir leurs voieries désimperméabilisées, des arbres plantés et des ombrières installées en terrasse. Derrière Beaussier, un parc avec médiathèque et crèche va occuper Calmette et Guérin », explique le maire. Parallèlement, 140 appartements et fonds de commerce vétustes vont être rachetés et rénovés et via l’OPAH-RU les façades redonneront « son lustre à cette petite ville génoise. »
Derrière Brégaillon, se profile un chantier d’ampleur pour les dix prochaines années : « Le futur porte-avion doit être assemblé jusqu’en 2035 sur un polder de 15 hectares gagnés sur la mer », annonce Joseph Minniti. La zone, encadrée par deux quais Nord-Sud et Est-Ouest de 400 mètres, comprend un bassin de radoub et un pont d’accès de 500 mètres depuis la zone industrialo-portuaire de Brégaillon. « Au quotidien, 1 000 ouvriers vont oeuvrer sur ce chantier. Et à terme, plus de 2 500 marins occuperont le porte-avion », glisse-t-il.
Du côté du Môle des croisiéristes, la construction d’un port de plaisance a pour sa part été confiée par TPM en délégation de service public à Portelo, filiale d’Eiffage : « 16 millions d’euros vont être investis dans ce port de 200 places. La livraison est prévue en 2028. »
Intempéries du 21 septembre : les chambres consulaires épaulent les entreprises
Adjointe au développement économique, Sandra Torrès (ci-contre) a rappelé la mobilisation de la Ville suite à l’épisode méditerranéen du 21 septembre 2025. « Le jour même, nous avons fait la demande en préfecture pour être classé zone sinistrée. Puis la Maison de l’entreprise et le service marketing ont démarché les entreprises pour évaluer les dégâts. »
A ce sujet, Lucas Adam (ci-dessous), expert en risques climatiques à la Chambre de commerce et d’industrie du Var (CCIV), a indiqué que 30 % des emplois étaient situés en zones inondables : « D’où l’importance du Plan de prévention des risques inondation, qu’ils soient directs (stocks, locaux) ou indirects (accès routiers, pertes d’exploitation) ».
Evaluée à + 50 % d’ici 2050, la hausse des coûts des dommages incite à travailler en amont : « La CCIV vous propose un diagnostic simplifié qui peut déboucher sur la pose de batardeaux, la protection des réseaux électriques et thermiques, l’aménagement d’un étage refuge, sans oublier la préparation d’un kit d’urgence, un plan de continuité d’activités ou une aide pour parvenir à se réassurer. »
Jean-Luc Herraiz, de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMAR-PACA), a rappelé qu’un fonds national d’aide exceptionnelle (plafonné à 1 500 euros) pouvait être débloqué : « Une fois la commune classée en catastrophe naturelle, un guichet unique reçoit déclarations de sinistre, factures, pertes d’exploitation. Nous proposons aussi, en cas de difficultés durables, un diagnostic gratuit de votre situation économique. »
Procédures d’accompagnement CCIV
Pôle entreprises et territoires CMAR-PACA
04 94 61 99 29 ou secretariat83@cmar-paca.fr
Fortil, une aventure d’ingénieurs
Créée à La Seyne voilà 15 ans, la société Fortil affichait en 2024 un chiffre d’affaires de 187 millions d’euros. Son PDG, Olivier Remini (ci-contre, au micro), est venu présenter ce fleuron de l’ingénierie à la fibre sociale : « Sur 2 500 salariés, nous sommes 300 actionnaires totalisant 100 millions d’euros de parts. Les salaires vont de 1 à 7, là où nos homologues affichent de 1 à 50. Et nous sommes à 90 % des ingénieurs », indique-t-il. Signalisations ferroviaires, process industriels, énergie (projet ITER de Cadarache), santé (avec Sanofi), ingénierie environnementale (analyse de la qualité de l’air et de la radioactivité dans la rade), Fortil se déploie sur divers secteurs, y compris le mécénat avec son fonds de dotations : « L’opération Mêlées et crampons avec l’USS à Berthe, ou encore le soutien aux futurs ingénieurs issus des QPV sont dans notre ADN ». Olivier Remini a conclu en proposant aux entrepreneurs seynois de disposer des bureaux du siège parisien, au parc Monceau.
Le pôle gériatrique de Mar-Vivo s’agrandit« La pyramide des âges nous annonce un tsunami de nouveaux arrivants ». Directeur du pôle gériatrique de Mar-Vivo, Stéphane Deutsch (ci-contre) rappelle que depuis la reprise de l’établissement en 1999, les pôles sanitaires (146 lits), médico-social (47 lits) et domicile (30 bénéficiaires) ne cessent de croître : « En tant qu’établissement privé à but lucratif, nous devons nous renouveler et investir. Cette année, nous comptons 233 patients répartis sur une 12 500 m². En 2026, les agrandissements porteront ce ratio à 320 patients pour 16 500 m² ». Disposant d’un plateau technique complet (kinés, orthophonistes…), d’un service de facturation à l’acte et d’un service de maintenance 7 jours sur 7, le pôle emploie 300 salariés.
La clinique du Cap d’or du groupe Elsan
Deux IRM, 4 000 séances de chimiothérapie, un centre de radiologie, un centre de mammographie, « l’oncologie a toujours été au coeur de l’activité du Cap d’or », indique Jean Vérillon, directeur de la clinique (ci-contre). Installée depuis 1970 à Vignelongue, la clinique emploie 245 salariés (+17 % depuis 2020) plus une cinquantaine de médecins libéraux. Elle appartient au groupe Elsan. Disposant désormais du seul bloc opératoire de la ville, la clinique propose 135 lits, 37 lits en chirurgie et 17 places en chimiothérapie.
Cap senior réserve 25 lits pour éviter les urgences à nos aînés, et dispose alors de toutes les spécialités.
Jean Vérillon a tenu à saluer l’action de deux associations : « Assocap, pour les soins du support (diététique, psychologie, réflexologie plantaire) et Cap sein, qui s’adresse aux patientes atteintes d’un cancer du sein en proposant, notamment, une coordinatrice pour les démarches administratives ».
Parmi les projets de la clinique, la mise aux normes de locaux devenus obsolètes, le développement de parcours de soin à l’hôpital de jour (notamment pour l’endométriose) et un nouveau centre de consultations dans une villa à côté de Cap feminae.
SOURCE : Mairie La Seyne-sur-Mer – Newsletter 15 octobre 2025.