Le jeudi 14 et vendredi 15 novembre, Antoine Armand, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie s’est rendu à Fos-sur-Mer, Marseille, La Londe-les-Maures et Antibes pour un déplacement consacré à la décarbonation de l’industrie et au soutien à l’innovation.

La décarbonation de l’industrie est un levier puissant pour réindustrialiser la France, garantir sa souveraineté et créer de l’emploi. Ainsi, 60% des émissions de dioxyde de carbone du secteur industriel sont produites par moins de cinquante sites. Dans ce cadre, Antoine Armand s’est déplacé à Fos-sur-Mer avec la ministre déléguée, chargée de l’énergie, Olga Givernet, et le ministre délégué, chargé de l’Industrie, Marc Ferracci sur l’une des plus grandes zones industrielles du pays. Le lendemain à Marseille, le ministre est intervenu lors du Forum méditerranéen de l’Intelligence artificielle.

Puis, il s’est rendu à La Londe-les-Maures pour échanger avec des dirigeants d’entreprises sur leurs préoccupations quotidiennes.

INCERTITUDES ECONOMIQUES

Accueilli par Philippe Mahé, préfet du Var, Stéphane Rambaud, député de la troisième circonscription du Var et François de Canson, vice-président de la Région Sud, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a rencontré un panel de chefs d’entreprise issus du tissu économique varois.

A cette occasion, François de Canson a interpellé le ministre : « Il y a de nombreuses questions qui animent le monde de l’économie et de la recherche associés. Je souhaite des échanges ouverts et respectueux autour de sujets allant de la réindustrialisation, à la mobilisation des fonds France 2030, à la protection de nos pépites de fuites à l’international, de l’avenir de grands pôles de compétitivité comme le Pole Mer.

Très égoïstement, l’avenir des grands outils d’attractivité de l’État m’interpelle, de leur équilibre, dans ce futur proche concernant Atout France et Business France. Nos chefs d’entreprises sont robustes volontaires et allants, mais restent aussi sensibles aux incertitudes politiques et économiques. Les chiffres du second semestre le démontrent et vous les connaissez. Des signaux sont attendus et nécessaires. Nous sommes là pour vous accompagner ».

« Ici, vous êtes à quelques pas d’un projet d’envergure de réindustrialisation de 20 hectares en bord de mer qui n’a d’autre option que l’exemplarité et nous y travaillons au quotidien avec Naval Group », lui a lancé François de Canson.

PREOCCUPATIONS DES CHEFS D’ENTREPRISE

De nombreux représentants des grandes forces économiques du Var étaient présents. Parmi les chefs d’entreprise, Laurence Cananzi (tourisme et hôtellerie), Laurent Falaize, PDG de Falaize Énergie (yachting), la famille de Chaunac (plateau de Signes et mythique circuit Paul Ricard), la famille Arnal (batellerie), M. Cleveland du groupe Pathé, Frédéric Devalle, Directeur général du groupe Pizzorno et des responsables de Naval Group, Sea Owl et Égérie.

De son côté Stéphane Rambaud a ajouté : « J’ai pu échanger avec les acteurs économiques varois qui m’ont fait part de leurs préoccupations, notamment la fiscalité des entreprises, la hausse des impôts sur les sociétés, la question du logement pour les saisonniers (agriculture et hôtellerie), la concurrence déloyale face à l’Europe, les contraintes administratives pour les agriculteurs. Les représentants du secteur automobile m’ont parlé des nouvelles normes européennes. Leurs préoccupations sont fondées. La France est l’un des pays où la pression fiscale est la plus forte. J’ai pu m’entretenir avec les responsables de Naval Group sur le projet de réindustrialisation aux Bormettes sur 22 hectares, projet phare pour la circonscription et pour le Var. Ce centre d’excellence des drones et systèmes autonomes compterait près de 500 emplois. Une aubaine pour notre département et pour la ville de La Londe ».

TISSU AGRICOLE RICHE

S’adressant à Antoine Armand et à Eric Pastorino, président du Comité Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP), le vice-président de la Région a rappelé la force économique agricole du Var : « Nous avons un rang à tenir car le Var est le premier département à de nombreux titres : premier producteur de vins rosés, premier producteur de fleurs et de feuillages coupés, premier pour la production de miel, premier producteur de figues (soit les deux tiers de la production nationale), deuxième département boisé de France (67% de taux de boisement derrière la Corse), et troisième pour les blettes et l’huile d’olive. Et, 21% des viticulteurs inscrits au CIPV sont varois parmi l’ensemble des producteurs de rosé de la région. La liste de nos points forts est longue et derrière la masse puissante de nos amis viticulteurs et horticulteurs, il y a aussi un tissu riche et dynamique de chevriers, d’éleveurs, d’exploitations avicoles et la filière maraîchère et céréalière ».

Ainsi en région Sud, on compte 1 600 élèves et 400 apprentis sont dans les lycées agricoles

Photos PRESSE AGENCE.

A NOTER…

Le Sud, une terre d’excellence industrielle

Le Sud, c’est un petit pays de cinq millions d’habitants, une région aux trois marques monde (Provence, Alpes et Côte d’Azur). Un territoire de la taille de la Belgique, avec la population de la Finlande, un PIB proche de celui de la Nouvelle-Zélande.

Bref, un espace béni des dieux avec 50% d’espaces boisés, 1 000 kilomètres de côte, 9 parcs naturels régionaux (et bientôt 10), 4 parcs nationaux et 17 réserves naturelles.

C’est, par exemple, le creuset de toutes les énergies avec le photovoltaïque, 300 jours de soleil par an, l’éolien flottant, l’hydraulique, le nucléaire (la fission comme bientôt la fusion avec ITER), la méthanisation et l’hydrogène.

Le Sud est également une terre d’excellence industrielle et économique avec des fleurons connus dans le monde entier (CMA-CGM, Airbus Hélicoptères, Naval Group, Thalès, TotalEnergies, Pernod Ricard, L’Occitane).

La région est aussi un pôle militaire reconnu avec 3 bases aériennes (dont le Roissy militaire à Istres), 10 régiments de l’Armée de terre, la Marine nationale à Toulon, les fusiliers commandos de Saint-Mandrier-sur-Mer, 2 hôpitaux militaires, la première région pour le foncier militaire et le nombre de soldats en poste.

Mais, la région est également une patrie résolument culturelle, première région de festivals en Europe, avec ses traditions millénaires et ceux qui les font vivre. La région Sud est entrée dans le top 10 des régions captatrices de fonds européens avec 10 milliards d’€ d’investissements d’ici à 2028. Elle va encore accélérer sur ce volet.

Enfin, c’est une terre de jeux où le sport occupe une place à part, capables d’accueillir la Coupe du monde de rugby en 2023 et les épreuves des JOP en 2024, l’arrivée du Tour de France et une candidature en phase finale pour les JOP d’hiver de 2030.

Terre de tourisme, la fréquentation a dépassé, cette année, les années de référence puisque 2024 est désormais l’année record du tourisme.

Bref, une puissance maritime avec toutes ses facettes :

• 1ère région maritime française,

• 1ère destination touristique nautique qui va des amateurs de paddle aux passionnés de la grotte Cosquer,

• 1er site de la marine nationale – plus grand port militaire d’Europe à Toulon,

• 1er port de commerce français (en tonnage de marchandises) avec le Grand Port Maritime de Marseille,

• 1ère région française pour le yachting (maintenance et navigation) avec des leaders mondiaux de l’entretien et du « refit » de yachts à La Ciotat, La Seyne-sur-Mer- Saint-Mandrier,

• Marseille, le plus grand port de plaisance d’Europe à Antibes,

• 1ère région d’accueil de croisiéristes (2,5 millions) et de passagers ferry (3,5 millions).

  Elle est en route pour être le 5ème hub mondial de connexion Internet via les câbles sous marins et elle réunit des acteurs majeurs de l’économie de la mer (Naval Group, ECA, CMA-CGM à Marseille), des acteurs majeurs de la recherche avec l’IFREMER qui forme avec l’ensemble de l’écosystème associé le plus grand port scientifique d’Europe, les laboratoires (MIO,Institut Paul Ricard).