LA LONDE LES MAURES : François de Canson : « Il y a toujo…
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LA LONDE LES MAURES : François de Canson : « Il y a toujours urgence à intervenir lorsque la sécurité publique est menacée »
Le vendredi 13 octobre, journée nationale « Tous résilients face aux risques », François de Canson, maire de La Londe-les-Maures et président de Méditerranée des Maures (MPM), a accueilli, en cette journée symbolique, la Commission Départementale d’optimisation des procédures PAPI.
La délocalisation de cette réunion, prévue au départ à la préfecture est un signe fort, exprimé par Philippe Mahé, préfet, sur la proximité que l’État souhaite instaurer avec les territoires.
Aussi, François de Canson a remercié l’État pour son implication à travers la mise à disposition du dispositif Fonds Vert dans le combat contre les inondations.
En ouverture de cette importante réunion, le président de Méditerranée Porte des Maures a resitué les enjeux : « Le territoire de MPM compte deux PAPI pour 6 communes. Tout d’abord, un PAPI Côtiers des Maures pour La Londe-les-Maures, Bormes-les-Mimosas et le Lavandou, et, ensuite, un PAPI Gapeau qui englobe nos trois communes rétro littorales de Cuers, Pierrefeu-du-Var et Collobrières et dont le président du Syndicat en charge du PAPI est Patrick Martinelli, maire de Pierrefeu-du-Var et1er vice-président de la Communauté de communes.
Autant vous dire que la compétence GEMAPI et les travaux hydrauliques à réaliser sur nos 6 communes constituent notre priorité. Sur nos trois communes littorales, nous gardons plus que jamais en mémoire, deux événements majeurs, ceux des 19 janvier et 25 et27 novembre 2014 et des dommages irréversibles pour la population avec deux décès en janvier et quatre en novembre, et aussi 7 M€ de dégâts pour la seule commune de La Londe-les-Maures ».
10 ANS D’ETUDES
Aussi, après 10 ans d’études, de réunions de concertations avec les services de l’Etat, les associations, les élus du territoire et de nombreuses étapes ont été franchies aujourd’hui.
Ainsi, concernant le PAPI Côtiers des Maures, ce sont 40 actions qui sont menées pour un montant de 26 millions d’€ et deux secteurs de travaux importants pour protéger un territoire dont 20% de la population est exposée au risque inondation, 11% de superficie urbaine en ZI sur la Londe-les-Maures et 25 % sur Bormes-les-Mimosas et le Lavandou. Et, concernant les cours d’eau du Batailler et de la Vieille, pour les communes de Bormes-les-Mimosas et du Lavandou, le planning des travaux est enfin plus précis.
François de Canson a détaillé les travaux engagés : « Une première phase pour fin 2023, avec la suppression d’un passage à gué, la création d’un accès riverains route de Cabasson et la végétalisation de berges. Puis, une seconde et troisième phase successive, plus conséquentes, à fin 2024, avec la suppression du radier béton, rehausses des berges, battage de palplanches et création d’un seuil anti-sel. L’estimation des travaux par INGEROP est de 3 M d’€ ».
Ensuite le maire de La Londe-les-Maures a fait un point sur les aménagements des cours d’eau du Maravenne et du Pansard dans sa ville : « Les arrêtés préfectoraux portant autorisation environnementale (DIG) et autorisation des systèmes d’endiguement ont été obtenus le 27 juin 2022. Celui déclarant d’utilité publique les travaux et acquisitions, et mise en compatibilité du PLU de La Londe-les-Maures, le 19 juillet 2022. Un piquetage du tracé du projet et de la DUP a été réalisé cet été et les négociations sont en cours avec les propriétaires. Des investigations topographiques et géotechniques se poursuivent afin de finaliser l’étude de maîtrise d’œuvre. Le démarrage des travaux de première phase est programmé fin 2024 sur les secteurs de la Pabourette, Notre Dame des Maures, et des berges en amont du Maravenne. Pour la deuxième phase, initiée de l’aval vers l’amont fin 2025, les aménagements consisteront à créer un système d’endiguement, une zone d’expansion de crues et un canal de dérivation nécessaires à la protection des populations ».
Sur la question des travaux d’urgence, François de Canson a alerté le préfet du Var sur sa proposition que j »il avait adressée au législateur en 2016 sur la possibilité d’extension des travaux d’urgence.
AUGMENTER LE DELAIS DES TRAVAUX D’URGENCE
Selon le vice-président de la Région Sud en charge des risques majeurs : « Une commune ayant connue des inondations, qui serait classée en catastrophe naturelle, et ayant un PPRI, devrait pouvoir réaliser des travaux d’urgence au-delà de la période réglementaire, limitant ces derniers au strict minimum et de pouvoir aller au-delà des six mois tolérés dans le but de prévenir tout danger pour la sécurité publique. Il y a toujours urgence à intervenir lorsque la sécurité publique est gravement menacée, et nos concitoyens ne peuvent plus comprendre la lenteur administrative et les élus accepter les risques encourus par leur population ».
« De nombreuses réunions sont encore à prévoir, des réunions pour lesquelles, je sais compter sur l’accompagnement et la bienveillance de vos services et notamment l’engagement de Kevin Mazoyer, Directeur de projet, qui ne ménage ni son temps ni son énergie pour que l’ensemble des projets puisse voir le jour », a conclu, avec un certain optimisme, le maire de La Londe-les-Maures.
Photos Isabelle BENOIT.
En présence de :
Philippe MAHE, préfet du Var,
Kévin MAZOYER, directeur de projet,
Le Secrétaire général de la préfecture,
Les sous-préfets d’arrondissement,
Le Directeur Départemental des Territoires et de la Mer,
Les Directeurs des services de l’État,
Les élus du Var.