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HYERES : Max BAUER : « Il est n’est pas question d’abandonn…

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HYERES : Max BAUER : « Il est n’est pas question d’abandonner les producteurs varois »

Le 15 octobre au village club – La Font des Horts à Hyères, Max Bauer a participé à l’assemblée générale de l’interprofession VAL’HOR en tant que président de l’un des collèges de production.

VAL’HOR est une interprofession qui rassemble et représente les forces du végétal, de l’amont à l’aval de la filière horticole française. En 2024, les élus professionnels, issus des collèges production (commerce et paysage) ont travaillé sur le projet stratégique de VAL’HOR pour les trois années à venir avec trois ambitions identifiées pour la filière : attractivité, compétitivité et responsabilité sociétale des entreprises.

« La filière du végétal représente une filière économique de premier plan dans les territoires avec 202 400 professionnels du végétal au sein de 45 885 entreprises, réalisant 15,3 milliards d’€ de chiffre d’affaires, explique Max Bauer.

VISITE DU MARCHE.

« Dès potron-minet, la journée a commencé par une visite du marché de la SICA, puis elle s’est poursuivie par une (participation) explication à la vente aux cadrans. Ainsi, les premières anémones ont été mises aux enchères. La journée a continué par la présentation de la SICA, en présence de Marc Long, président du marché, et de Jean Claude Véga, président de Florisud. Cette séquence a permis des échanges sur les problématiques de la filière de la fleur coupée. Les intervenants ont mis en avant des propositions de solutions pour son avenir sur le bassin hyérois voire varois.

En effet, depuis 25 ans, les producteurs s’engagent par le biais d’Hortisud à produire une fleur de qualité et un choix des variétés, pratiques culturales, cahiers des charges déclinés par espèce, etc. Il existe des contrôles qualité chaque jour avant la vente et des tests de tenue en vase. Sans oublier un audit, chaque année, par un cabinet indépendant pour assurer la fiabilité des contrôles », rappelle l’ancien président de la Coordination Rurale du Var.

Animée par le président Florent Moreau, l’assemblée générale réunissait les délégués des familles professionnelles mais aussi les partenaires de la filière.

« Elle a permis de dresser le bilan d’une année riche en actions et de tracer les perspectives à venir, répondant aux trois ambitions du projet stratégique de l’interprofession : attractivité des métiers, compétitivité des entreprises et question environnementale », se félicite Max Bauer.

A l’issue, une visite d’une exploitation de productions de plantes en pot de la société Dynavert, entreprise engagée dans le développement durable, et possédant de nombreux certifications et labels de qualité (Fleurs de France, MPS, Plante Bleue). L’entreprise propose une large gamme de plantes fleuris et méditerranéennes.

PROBLEMES DE LA FILIERE.

Lors de cette journée, Max Bauer a pointé les problèmes majeurs de la filière : absence de prix rémunérateurs, accumulation de contraintes, distorsions de concurrence intra et extra-communautaire, manque criant de solutions phytosanitaires, mesures environnementales accrues et complexités administratives.

Il analyse la situation : « En 2013, lors des assises horticoles varoise, la profession espérait un signal fort et des solutions efficaces et rapides à une situation qui devenait de plus en plus critique. Aujourd’hui, Je suis extrêmement dubitatif sur la demande du ministère de l’Agriculture. L’interprofession va travailler sur un plan de souveraineté de la fleur coupée. Mais, 85% de la fleur coupée que nous achetons chez nos fleuristes proviennent de l’importation. C’est à l’image de la souveraineté de la filière fruits et légumes. En réalité, nous sommes sur des éléments de langages et de sémantiques ».

Il reprend : « Je peux comprendre une vision globale sur le territoire national, il est hors de question de perdre du temps ! Surtout que l’on peut apporter des solutions pragmatiques comme le phytosanitaire avec la possibilité d’utiliser des produits de maraîchage sur la fleur car nous ne les consommons pas ! C’est une proposition que je défends et que je porte depuis des années. J’en ai même parlé au président Emmanuel Macron. Pour moi, il est inenvisageable d’abandonner les producteurs varois. Ma mobilisation reste sans faille et sans langue de bois dans mes engagements actuels pour défendre l’agriculture ».

Photo PRESSE AGENCE.

A NOTER…

Premier marché de production français, la SICA Marché Aux Fleurs est implantée au cœur de la production varoise sur la commune d’Hyères. 

80% de l’activité est réalisée avec 400 exploitations de production implantées dans un rayon de 25 km. 300 acheteurs, grossistes, expéditeurs et fleuristes s’y approvisionnent cinq jours par semaine et distribuent sur l’ensemble du territoire plus de 60 millions de tiges commercialisées par an.