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HYERES : Entre mer et filles, rencontre au Musée du Niel avec Blandine et Lison de Caunes
Le Musée du Niel organise le jeudi 12 septembre de 17 à 19h, une rencontre dédicace avec Blandine et Lison de Caunes, filles de Benoîte Groult.
Celle-ci avait trouvé son équilibre entre le Finistère et Hyères dont elle évoque si délicatement le charme : « J’ai découvert qu’en Provence, du moins dans la région côtière, on bénéficie de deux printemps ! Celui du calendrier, bien sûr, et puis à partir de septembre ou d’octobre, avec le rafraîchissement des nuits et quelques orages bienvenus, on assite à une résurrection de nombreuses espèces, impatiens, gueules de loup, gazanias, daturas, qui s’offrent souvent une deuxième floraison, merveilleusement odorants, le soir surtout. L’automne ici, c’est la vie retrouvée ».
Amoureuses elles aussi des côtes de l’Atlantique et de Giens, amoureuses elles aussi des lettres et des arts, c’est au port du Niel entourées des peintures du musée que Blandine et Lison de Caunes, entre mer et filles, ont choisi de rencontrer les visiteurs pour échanger, découvrir ou redécouvrir leurs ouvrages. Héritage familial, Blandine et Lison de Caunes entremêlent les mondes de l’édition et de l’artisanat d’art. Blandine de Caunes est l’auteure de L’Involontaire (Stock 1976, réed. Phébus 2015). Elle a établi et préfacé le Journal d’Irlande, Carnets de pêche et d’amour de sa mère Benoîte Groult (Grasset 2018). Elle est l’auteure de La Mère morte (Stock, 2020). En avril dernier, elle publie Comme elles sont, un volume des œuvres de Benoîte Groult (Bouquins La Collection) dont Les Vaisseaux du cœur et La Touche étoile.
Lison de Caunes a fait connaître et revivre la marqueterie de paille et l’inscrit dans une esthétique très contemporaine mise en lumière dans La paille en héritage aux éditions du Regard, qui n’est pas sans faire écho aux artistes Supports/Surfaces exposés cette année au musée : « Un artisan est au service de sa matière, de là naît son humilité, car la matière ne se laisse pas faire ».
Dans la famille Groult, le féminisme aussi, se cultive de génération en génération. Fille de Nicole Groult-Poiret, Benoîte à son tour transmet à ses filles Blandine et Lison puis à ses petites-filles, le goût de l’émancipation. Autrices, créatrices, et militantes, chacune à leur façon, elles sont fidèles à une idée chère à leur mère, la sororité.
Dans la Touche étoile, Benoîte Groult écrivait : « A mesure que le temps passe, je me demande si la sororité n’est pas le sentiment le plus authentique, le moins frelaté, le plus résistant aux événements. La bienveillance les unes envers les autres, la générosité d’une femme à une autre, est un puissant levier pour conquérir nos droits et notre liberté ».
En 2025, Ainsi soit-elle aura 50 ans ; cela sera l’occasion de mettre en lumière une nouvelle fois ce que Benoîte Groult portait en étendard : « Le féminisme est aussi la promesse, ou du moins l’espoir, d’un monde différent et qui pourrait être meilleur ».
*Benoîte Groult, Sur les pas des écrivains, Balade dans le Var, Editions Alexandrines 2011.