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GAP : Récolte des pommes – La Haute-Durance, précur…

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GAP : Récolte des pommes – La Haute-Durance, précurseur d’une méthode biologique alternative

À l’aube de la récolte 2023 qui s’annonce qualitative, nous, les arboriculteurs des Alpes de Haute-Durance allons, comme chaque année, voir le fruit de notre travail se concrétiser.

Bien au-delà d’un métier, l’arboriculture, et particulièrement sur notre territoire, est très souvent une histoire de famille, de lignées, de transmission ; c’est un art de vivre, un état d’esprit, l’incarnation de valeurs fortes et revendiquées que nous portons haut et fort ! Cette activité exigeante et passionnante nous demande de plus en plus d’adaptabilité et de résilience : le climat, la concurrence, les évolutions du marché et des tendances de consommation, les crises sociales et économiques…

Nous, les femmes et les hommes qui faisons l’arboriculture des Alpes de Haute-Durance devons nous remettre en question en permanence pour préserver notre métier, pour défendre nos productions et tout ce qui en découle.

Car c’est tout un écosystème qui en dépend : la filière est un important pourvoyeur d’emplois dans la région, c’est même le 2 e employeur après le tourisme. C’est également l’un des territoires où la production de pommes est la plus élevée : la Golden des Alpes de Haute-Durance représente par exemple 10 % de la production française. Ce bassin arboricole contribue ainsi à participer à la renommée des joyaux gastronomiques de la France.

C’est d’ailleurs la seule pomme française à détenir 3 labels. Cette production fruitière fait partie de notre patrimoine : c’est un trésor à croquer pour lequel nous nous battons jour après jour avec fierté et envie de satisfaire les consommateurs..

SE PROTÉGER DES NUISIBLES NATURELLEMENT

 Les vergers sont régulièrement attaqués par des insectes nuisibles. Pour protéger ce précieux patrimoine, la Haute-Durance est précurseur sur une méthode biologique alternative: la confusion sexuelle. Elle permet de réduire considérablement les besoins en traitements. On incorpore dans des diffuseurs suspendus aux arbres, des phéromones synthétisés d’insectes femelles. Les mâles sont alors perturbés, ne retrouvent plus les femelles. Les taux de reproduction s’abaissent ainsi naturellement. Sont également installés dans les vergers des nichoirs à pince-oreilles qui sont gourmands de pucerons, des nichoirs à mésanges et des abris pour les chauves-souris qui sont de véritables alliés pour les arboriculteurs. On laisse l’enherbement haut, des bandes fleuries sont amenées pour attirer les ravageurs mais aussi les auxiliaires comme les coléoptères, les araignées.

Autant d’actions qui ont permis aux exploitations d’obtenir le label Vergers écoresponsables: il certifie une production respectueuse de l’environnement qui favorise la biodiversité et préserve les ressources en eau. Les fruits, sains et savoureux, sont récoltés à la main à maturité optimale et garantis par une traçabilité totale. Il démontre la volonté de la filière d’offrir aux consommateurs une production de qualité, faite avec passion en harmonie avec son environnement. C’est également le reflet de l’investissement des arboriculteurs de prendre en charge l’élimination de leurs déchets et de s’engager à participer aux filières de recyclage.