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FREJUS : Exposition « Les hybrides », début 2026

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FREJUS : Exposition « Les hybrides », début 2026

L’exceptionnel ensemble épiscopal de Fréjus est composé d’une cathédrale, d’un baptistère du Ve siècle, d’un cloître, d’un ancien palais épiscopal ainsi que de bâtiments médiévaux.

Le cloître à double niveau, caractérisé par ses magnifiques plafonds peints, fut un lieu de passage entre les rues de la ville et la nef de la cathédrale. La présence des décors peints composés de centaines de figures humaines ou animales, hybrides ou réalistes, peut surprendre en ce lieu d’où le profane aurait dû être exclu. Au lendemain de la Révolution française, des particuliers devinrent propriétaires du cloître et n’hésitèrent pas à en faire leur résidence, abîmant les galeries et les plafonds. En 1862, le groupe épiscopal dans son ensemble est classé monument historique. En 1920, Jules Formigé, architecte en chef des monuments historiques, s’engage dans la restauration du cloître. Appartenant à l’Etat, il est ouvert au public par le Centre des monuments nationaux.

Premier opérateur culturel et touristique français, le Centre des monuments nationaux est un établissement public sous tutelle du ministère de la Culture. Il entretient, gère, anime et ouvre à la visite près de 100 monuments nationaux propriétés de l’État. Il a pour mission de mettre en valeur le patrimoine et d’en développer l’accessibilité au plus grand nombre. Avec plus de 400 manifestations par an, le CMN participe directement à la vie culturelle et à l’attractivité des territoires, et représente un vecteur essentiel du développement économique et touristique.

LES HYBRIDES

Début 2026

« Monstres et chimères. L’imagerie des plafonds peints médiévaux »

Monstres et êtres hybrides sont à la mode. Films, littérature, bandes dessinées, jeux vidéo… ces êtres bizarres sont partout ! Se souvient-on que déjà au Moyen Âge ils peuplaient églises et palais, des portails aux voûtes, en passant par les marges des précieux livres enluminés et aussi sur les plafonds des demeures privées des élites d’alors ? Au Moyen Âge, « Monstre » est ce qu’on montre : c’est un être réel mais difforme, ou encore un être supposé exister quelque part, dans une partie du monde encore inconnue. Sa physionomie se doit, dès lors, être différente des êtres vivant dans le monde connu. Une licorne est un monstre. « Chimère » est l’image d’un être inexistant. C’est un assemblage hétérogène de formes inspirées du monde réel, vivant. Mais la chimère n’a pas de nom propre. On ignore encore aujourd’hui si ces chimères, si abondantes dans l’imagerie médiévale, avaient un sens ou si c’étaient des purs ornements. L’extraordinaire abondance d’images de monstres et chimères peintes sur les plafonds des maisons privées ou sur ceux des églises couvertes de charpentes entre les XIIIème et XVIème siècles a incité l’Association internationale de recherches sur les charpentes et plafonds peints médiévaux (RCPPM) à pousser l’étude de ces étonnantes figurations. Les recherches en cours ont permis de constituer une exposition photographique sur ces incroyables images afin de les porter au regard du public contemporain. Elle est présentée dans la Cloître canonial de Fréjus dont le plafond est le plus riche en représentations de ces êtres fantastiques qui ont nourri l’imaginaire médiéval.

SOURCE : Abbaye du Thoronet et cloître de Fréjus.