Jusqu’à la seconde guerre mondiale, divers équipages de chasse occupent les Grandes Écuries.

Puis, en 1948, d’autres chevaux prendront la place, ceux d’une école d’équitation très sélecte dirigée par une légende de l’équitation française, le Colonel Jousseaume, quintuple médaillé olympique de dressage. Mais le bâtiment se dégrade, ce qui afflige l’un de ses jeunes enseignants : Yves Bienaimé. Il quittera alors les Grandes Écuries en 1962 pour créer ses propres centres équestres, se jurant d’y revenir et de faire connaitre ce monument au plus grand nombre. Déjà germe l’idée d’un musée du Cheval. Vingt ans plus tard, il ouvre, avec sa femme, Annabel, le musée vivant du Cheval.

Le dessein : sauver les Grandes Écuries, les faire connaitre et partager sa passion du cheval au plus grand nombre. Le projet : intégrer des chevaux « vivants » et l’équitation dans le concept muséographique. Ce concept de « vivant » attirera rapidement les visiteurs. Yves, à cheval, a l’idée de raconter l’histoire des Grandes Écuries et de révéler quelques secrets de dressage : ainsi naissent les fameuses « présentations pédagogiques » qui contribuent toujours au succès du musée. Deux ans plus tard, en 1984, il crée les spectacles équestres avec sa famille et les chevaux deviendront « artistes ». Le musée vivant attirera une moyenne de 160 000 visiteurs chaque année (jusqu’à 180 000)

Aujourd’hui, le musée vivant du Cheval se réinvente avec une muséographie repensée, pour immerger le visiteur dans des ambiances équestres.

Nouvelle médiation, scénographie innovante, thématiques et œuvres inédites.

Le musée ambitionne de rendre ses collections accessibles à tous : cavaliers ou néophytes, avec un parcours adapté pour répondre aux attentes d’un public familial ou scolaire.

La première salle présente les plus belles écuries d’Europe, s’enchaîne les secrets de la fabrication des selles rendant hommage au métier de sellier. Les riches collections de selles, du musée, sont présentées dans un écrin exceptionnel.

De nouvelles acquisitions sont présentées dans la salle dédiée à l’histoire de la Vénerie, dont une tenue aux couleurs de l’équipage Condé.

Dans la salle 13, un harnais commandé, en 1825, par le Prince de Condé, pour le sacre de Charles X est présenté sur un mannequin de cheval, suivra bientôt par un magnifique attelage.

En avant-goût des spectacles équestres de Chantilly, les magnifiques costumes réalisés par Monika Mucha, portés par les cavaliers et les chevaux, sont exposés dans la dernière salle du musée.

Pour terminer la visite suivra, à partir du 2 décembre 2023, le nouveau spectacle équestre de Noël « Désirée »

Bernard BERTUCCO VAN DAMME, notre envoyé spécial à Chantilly.