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CAVALAIRE SUR MER : L’amour de Léa Bouzit pour Cavalaire

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CAVALAIRE SUR MER : L’amour de Léa Bouzit pour Cavalaire

Son amour pour Cavalaire et ses alentours a inspiré l’écriture de son premier roman «Après la noyade».

Originaire de Haute-Savoie, Léa Bouzit est née en 1995 à Thonon-les-Bains. Elle s’installe à Paris et embrasse le métier d’éditrice dans une célèbre maison d’édition « Glénat Mangas ». Mais les paysages méditerranéens de son enfance lui manquent terriblement. Elle pose ses valises provisoirement de janvier 2023 à juin 2023 dans les collines, à Cavalaire-sur-Mer. Elle y revient en octobre prochain.

Elle répond aux questions de PRESSE AGENCE et de La Gazette du Var.

La lecture et l’écriture ont toujours fait partie de votre vie ?

Léa BOUZIT. Effectivement, depuis mon enfance, je lis énormément. J’ai grandi avec la série littéraire « Harry Potter ». Je me souviens de la sortie du tome 5, je devais avoir 8 ou 9 ans. La fin est terrible. J’avais, à l’époque, couru dans la chambre de mon frère pour lui confier qu’il me fallait absolument le tome 6… La sortie étant prévue deux ans plus tard… Je ne savais pas comment j’allais pouvoir attendre. La réponse de mon frère fut que si je voulais la suite, je devais l’écrire.

A partir de tous vos étés passés à Cavalaire ?

LB. Mon frère m’avait lancé un défi. Alors durant mes vacances d’été à Cavalaire, je me consacrais à l’écriture de mon « Harry Potter 6 ». Mon frère m’encourageait énormément et depuis je ne me suis jamais arrêtée d’écrire.

Cet amour pour Cavalaire est né très tôt ?

LB. Les grands-parents de mes cousines ont construit une maison à Cavalaire dans les années 70. La colline du Parc était très peu peuplée à l’époque. J’ai donc passé tous mes étés, depuis l’enfance, dans cette maison. Chaque étape pour rejoindre le Sud était magique. C’était le moment de l’année que j’attendais le plus. J’aimais les 7 heures de voiture, parfois sans la climatisation. J’adorais voir le paysage changer et observer, petit à petit, la végétation et les bâtisses du Sud apparaître…

Pour vous, c’est un environnement naturel préservé ?

LB. Cavalaire est blottie dans un environnement naturel exceptionnel. Le Conservatoire du Littoral a sauvegardé beaucoup d’endroits, la colline des Maures, le Cap Lardier. Ce que j’aime, c’est me baigner dans la mer, pouvoir me retourner pour admirer la baie de Cavalaire avec le massif des Maures en face. À chaque fois, j’ai cette impression d’être coupée du monde, d’être dans un cocon.

Cavalaire vous manquait ?

LB. Lorsque j’étais enfant, j’avais l’impression d’être chez moi à Cavalaire. La tristesse m’envahissait à la fin des vacances d’été quand je devais repartir en Haute-Savoie. Comme les réseaux sociaux n’existaient pas, Cavalaire restait très mystérieuse pour moi, je n’avais aucune idée de ce que faisait la ville quand je n’étais pas là. À quoi ressemblait Cavalaire en hiver ? Qu’est-ce qui s’y passait ? Alors, je m’imaginais Cavalaire, j’avais l’odeur des pins parasols qui venait, le sable chaud. Je me plongeais dans ce lieu magique quand j’avais besoin de réconfort.

Et, cette envie du Sud ?

LB. À Paris, le métier d’éditrice me rendait heureuse mais plus les années passaient, plus je prenais conscience que jamais je n’avais voulu vivre à Paris, jamais je n’avais voulu cette vie-là. J’avais le sentiment de passer à côté de ma vie. À un moment, j’ai pris la décision de m’installer à Cavalaire pour essayer de vivre de mon écriture.

À la découverte de l’histoire de Cavalaire !

LB. Je suis arrivée à Cavalaire au mois de janvier 2023. Je croyais connaître cet endroit, mais j’ai découvert d’autres facettes passionnantes de la ville. Je louais le rez-de-chaussée d’une villa située dans les collines, la vue était magnifique. L’ambiance de Cavalaire en hiver est vraiment particulière contrairement à l’été. J’ai découvert les séances de cinéma dans le petit cinéma du port. J’ai été fascinée par toutes les randonnées à faire et surtout le côté historique de Cavalaire, que j’ai essayé d’intégrer dans mon roman : le tunnel du petit train des Pignes, le fameux Domaine Foncin avec ce palmier perforé par les tirs des mitraillettes des Allemands. Ne connaissant pas ce côté historique de Cavalaire, j’ai été poussée à me renseigner sur l’histoire, sur le débarquement, sur le rôle du Var dans la Seconde Guerre mondiale et également sur le côté culturel.

Une virée à Saint-Tropez vous a inspirée ?

LB. Je me rendais le dimanche à Saint-Tropez. Lors d’une visite du musée du cinéma, je suis tombée en admiration devant cette immense photographie de Brigitte Bardot qui descend les marches, elle nous regarde comme si elle venait à notre rencontre. Face à cette femme d’apparence tellement libre, je me sentais à l’opposé. J’avais pu réaliser mon rêve de m’installer à Cavalaire et créer mon entreprise de rédaction web, j’écrivais des articles. Mais j’étais dans une période de doute intense, j’avais perdu confiance en moi. Je me sentais perdue, je n’avais personne pour me dire « Bienvenue à Cavalaire, on t’attendait… ».

Ces visites ont insufflé l’écriture de «Après la noyade» ?

LB. Effectivement, le déclic est né quand j’ai pris connaissance du parcours de cette femme, Brigitte Bardot. J’ai alors commencé à lire ses biographies, regardé ses films. C’est grâce à elle que je suis rentrée dans cet univers du cinéma. Par la suite, j’ai pu découvrir Romy Schneider. Le personnage de mon roman s’appelle Romy car cette actrice m’a vraiment fascinée.

Cavalaire en hiver m’a apporté tant de choses, m’a redonné confiance en moi. J’ai pu retrouver cette impulsion de vie, ce qui m’a permis de m’installer à Tokyo en octobre 2023 pour un an. C’est donc à Tokyo que j’ai écrit cette histoire, car Cavalaire me manquait et j’avais envie de m’y replonger.

Pourquoi ce départ au Japon ?

LB. Le Japon est une grande passion depuis longtemps. Même si j’écrivais des articles sur Saint-Tropez, sur Cavalaire, j’écrivais également des articles sur le Japon, c’est une passion qui est très ancrée. J’ai pu obtenir un visa d’un an pour m’y installer. Je peux donc écrire mes articles directement sur place. J’ai alors pris de l’assurance. Je suis en train d’écrire mon deuxième roman qui se déroule au Japon.

Parlez-nous un peu du livre ?

LB. Tous les personnages sont inventés, c’est une fiction mêlée à un contexte historique et culturel très précis. Je souhaitais écrire un récit en miroir, où il y a d’un côté la descente aux enfers de cet acteur dans ce Saint-Tropez des années 50-60 et à l’inverse, sa fille du présent qui essaie d’aller dans un chemin de guérison.

Mes lectures et visionnages sur Brigitte Bardot ont nourri mon écriture. À chaque écriture d’un roman, j’ai besoin que mon personnage principal parte du plus bas pour ensuite apprendre à se connaître, guérir, accéder à ses envies. Au départ, mes personnages ont beaucoup de secrets. C’est le temps que je passe avec eux, qui les révèlent à moi. J’ai construit cette famille dans laquelle les traumatismes vont de génération en génération. Romy, mon personnage, va briser ce cercle de malheur.

Quand revenez-vous à Cavalaire ?

LB. Je reviens m’y installer en octobre. J’ai décidé de m’intégrer davantage et de créer de véritables liens sociaux.

Propos recueillis par Laurette PARAY.

A NOTER…

« Après la noyade » est un livre en autoédition. Le livre est inscrit à un concours sur Amazon « Les Plumes Francophones ».