BORDEAUX : Jumping International – Le Cadre noir à Bordeaux du 1er au 4 février
Le Jumping International de Bordeaux est de retour du 1er au 4 février au Parc des Expositions de Bordeaux.
Pour l’ouverture de l’un des évènements équestres indoor le plus populaires d’Europe, avec notamment son emblématique Coupe du monde FEI Longines, le public bordelais retrouvera le principal ambassadeur de l’Équitation de tradition française inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, le Cadre noir de Saumur pour son gala Au cœur du Grand Manège, au soir du 1er février.
Le Cadre noir montre régulièrement son savoir à travers de somptueuses mises en scène qui remplissent les salles à travers l’Europe. Le gala ouvrira avec panache la 49ème édition du Jumping International, événement majeur du paysage équestre mondial.
Pour ce retour à Bordeaux, le Cadre noir, mené par l’Écuyer-en-chef, le Champion olympique 2016 de concours complet par équipe, le Colonel Thibaut Vallette, présentera un programme de 90 minutes qui narre en dix-sept tableaux l’histoire de cette académie équestre de renom qui rayonne hors de nos frontières : un spectacle intitulé Au cœur du Grand Manège.
L’émotion, l’intimité et la connexion entre les écuyers et leurs chevaux sont au cœur de la mise en scène grâce notamment à un univers artistique très poétique. Ce gala s’appuie sur l’histoire, les valeurs et la tradition du Cadre noir. L’intention artistique utilise une narration mettant en scène un témoin intemporel, un fleuve : la Loire. Celle-ci présente un voyage onirique au cœur du Grand Manège de Saumur afin de faire découvrir l’épopée du Cadre noir et de l’Équitation de tradition française.
Avec élégance et poésie, la Loire s’invite dans ce lieu chargé d’histoire pour conter « son » Cadre noir, qu’elle a vu naître et grandir sur ses rives. Une invitation au voyage à la découverte de l’épopée du Cadre noir, des origines historiques jusqu’à nos jours, et partager ce moment privilégié… Au cœur du Grand Manège.
Intime… telle est la relation étroite et presque secrète qui s’établit entre l’écuyer et son cheval jour après jour, année après année, au fil du temps qui passe.
Au cœur du Grand Manège invite le spectateur à partager cette complicité et découvrir toute la passion et l’émotion de la belle équitation de tradition française, illustrée par les écuyers du Cadre noir et leurs chevaux.
Mise en scène pour ce gala, ce savoir équestre séculaire devient ainsi un formidable spectacle où tous les arts équestres – haute-école, bien sûr, mais également travail en liberté, aux longues rênes, saut d’obstacles ou les fameux et spectaculaires sauts d’école, en selle ou en main – sont mis en lumière sur un large répertoire musical allant des plus grandes œuvres classiques à des compositions originales spécialement créées. Fascinant ! Réservation urgente.
Le Jumping International de Bordeaux : du Spectacle, du Sport et un Salon
L’ADN du Jumping International de Bordeaux, reste le… jumping ! Les meilleurs cavaliers du circuit international vont poursuivre leur quête de points de Coupe du monde FEI Longines à l’occasion premier grand rendez-vous de cette année olympique en terre française. Le Grand Prix qualificatif pour la finale, qui se tiendra en avril à Ryhad, en Arabie Saoudite (16 au 20 avril), se courra le samedi soir. Des champions d’autres disciplines, l’attelage avec la finale de la Coupe du monde indoor, et le concours complet avec le Devoucoux Indoor Derby, ne manqueraient pour rien au monde cette étape bordelaise. Le Jumping, c’est aussi un Salon du Cheval, un rendez-vous qui ne cesse de prendre de l’ampleur, alliant convivialité et professionnalisme pour tous les passionnés d’équitation avec près de 230 exposants sur trois hectares et plus de quarante heures d’animations. Sans oublier la Battle de Dressage qui suivra le Gala du Cadre noir jeudi soir… Et bien plus encore. Ouverture des portes, jeudi à 10 heures.
Billetterie : https://billetterie.jumping-bordeaux.com
PAULINE BASQUIN, DU SAUT D’OBSTACLES AU DRESSAGE DE HAUT NIVEAU… GRÂCE AU CADRE NOIR.
Après une magnifique saison 2023 (meilleure Française au Championnat d’Europe), Pauline Basquin participera très probablement aux épreuves de dressage des Jeux olympiques de Paris 2024. Mais cet écuyer ne saurait se passer de participer aux prestigieux galas de cette illustre institution. A Bordeaux, vous la distinguerez certainement dans la traditionnelle reprise des Écuyers ou dans le Pas de trois. L’histoire sportive de Pauline Basquin et de son cheval Sertorius de Rima Z*IFCE est celle de deux destins qui ont complètement viré de bord, l’histoire d’une cavalière de saut d’obstacles et d’un cheval destiné à la reprise des Sauteurs qui ont trouvé leur voie… sur un rectangle de dressage.
Participerez-vous au gala Au Cœur du Grand Manège à Bordeaux en février ?
Bien sûr. C’est important pour moi de participer à ces galas qui font partie de ma mission au Cadre noir.
En quoi est-ce important pour vous de participer aux spectacles du Cadre noir ?
Quand je suis entrée dans cette institution, j’étais cavalière de saut d’obstacles – même si je suis passée au dressage depuis – mais c’étaient ces galas qui me faisaient rêver. Avec l’instruction et la compétition, les galas font partie des trois missions de tout écuyer et c’est important. Ces trois activités sont intimement liées. Grâce aux galas, où l’on nous voit, et surtout en se montrant en compétition, nous avons des élèves. En retour, l’instruction nous nourrit : enseigner nous permet de nous remettre en question et d’améliorer notre propre technique. Les galas permettent de nous préparer pour la compétition et à l’inverse, la compétition nous permet de préparer les chevaux pour les galas en « restant dans l’actualité ». Ainsi, nous ne restons pas une académie figée : grâce à la compétition, nous évoluons.
Qu’est-ce que les galas vous apportent ?
J’adore les galas car ils nécessitent un véritable travail d’équipe. C’est une recherche commune de produire la meilleure prestation possible. C’est cela faire partie d’une équipe : une équipe harmonieuse où chaque écuyer a sa spécialité comme les Sauteurs, une discipline traditionnellement réservée aux hommes, donc, alors que les filles véhiculent d’autres aspects avec une équitation plus féminine comme notre Pas de trois ou les longues rênes académiques présentée par des femmes, Laurence (Sautet) et Marie (Coumes). Aujourd’hui, les femmes apportent une image et une pratique différente de l’équitation française qui se fondent dans ces galas du Cadre noir qui sont des prestations d’un groupe et non d’individualités.
Comment et pourquoi êtes-vous devenue écuyer du Cadre noir ? Quel était votre regard de petite fille sur le Cadre noir ?
Quand j’étais petite, je ne voulais pas forcément être écuyer au Cadre noir car pour moi, c’était quelque chose d’inaccessible. Mes parents tenaient un Poney-Club en Bretagne que je voulais reprendre pour en faire surtout un centre de formation. Et c’est comme ça que je suis arrivée à Saumur : pour passer mon diplôme d’instructorat, le BE 2 à l’époque. Il se trouve qu’il y avait un poste vacant dans la discipline du saut d’obstacles au Cadre… et je ne suis jamais repartie de Saumur. Je suis donc arrivée en 2006 à l’écurie obstacles et quand j’ai eu mes enfants, j’ai demandé à ne sortir qu’en galas car cela devenait compliqué de partir en concours. En arrivant à l’écurie Prestige – qui est l’entité dédiée aux galas – je me suis vu confier un cheval de dressage nommé Liaison… et avec qui je suis repartie en concours de dressage en 2012, ce qui était toutefois plus facile car la fréquence des concours de dressage est moindre qu’en saut d’obstacles. Et je pouvais former ce cheval pour les compétitions de dressage grâce au travail de préparation des galas.
Que représente pour vous la tunique du Cadre Noir et le fait de la présenter à nouveau sur le circuit international de dressage ?
Cette tunique a des valeurs qui sont le respect du cheval, la fluidité, l’harmonie du couple ou encore la recherche de discrétion dans l’emploi des aides… toutes ces valeurs de l’équitation de tradition française et pour moi, c’est important de les montrer que ce soit en gala ou en compétition. En compétition, c’est très important pour moi de bien représenter la tunique. Elle a énormément de valeur à mes yeux.
Racontez-nous votre magnifique progression avec Sertorius de Rima Z*IFCE ces dernières années jusqu’à ce presque 80% des Championnats d’Europe de Mannheim ?
C’est un cheval que je monte depuis qu’il a 3 ans et cela fait donc 10 ans que nous sommes ensemble. Ce petit cheval est arrivé au Cadre noir pour devenir sauteur. Il n’était pas très grand et c’est pourquoi on me l’a confié au départ, pour le débuter, en attendant qu’il grandisse, devienne sauteur et être restitué à un écuyer dont c’est la spécialité. Et puis il s’est avéré qu’il trottait bien, qu’il était doué pour le dressage et voilà comment j’ai pu garder Sertorius qui n’était pas du tout destiné à cette discipline. Il s’est révélé de plus en plus doué et a fait son premier concours à 6 ans, il a gagné le Championnat de France des 7 ans, le Championnat Pro 2 à 8 ans. Ses 9 et 10 ans furent deux années noires avec une grosse colique qui a nécessité deux interventions qui l’ont mis à l’écart des pistes de compétition pendant deux saisons. A son retour, à 11 ans, il a été Champion de France Pro 1, puis Pro élite et ainsi de suite jusqu’au Championnat d’Europe. Je savais que ce cheval avait une belle marge de progression même si nous avons fait de grosses fautes au long de l’année. Mais des fautes que j’avais clairement identifiées et que je pouvais rectifier avec l’aide de mon entourage jusqu’à ce résultat flatteur au Championnat d’Europe : quasiment 80% sur la RLM alors que c’était déjà inespéré que je me qualifie pour cette Kür. C’est la récompense du travail d’une équipe.
Quels espoirs nourrissez-vous pour Paris 2024 ?
L’espoir, le projet du dressage français pour Paris 2024 est de pouvoir constituer une équipe solide et harmonieuse qui puisse tenir cette sixième place des Européens face à une concurrence plus forte encore avec notamment les États-Unis. Nous avons réalisé un score de 72% par équipe à Compiègne et nous visons un 73 ou 74% à Paris, non pas grâce au résultat d’une individualité qui tirerait le résultat de l’équipe vers le haut, mais avec chacun des cavaliers arrivant à atteindre ou dépasser ces 73% de façon homogène.
INFORMATIONS PRATIQUES
Réservations : www.jumping-bordeaux.com